Le principal avantage du déploiement de la fibre optique jusqu’au domicile des particuliers est d’améliorer la vitesse de téléchargement des vidéos, sachant que plus de 95% de la population française a déjà accès à Internet et aux services en ligne. Le raccordement optique d’un foyer domicilié au cœur des principales zones urbaines coûtant 500 à 1000€, les opérateurs ont déployés à ce jour un million de foyers et envisagent d’en raccorder 3 à 4 millions de plus en zone urbaine dense. Force est de constater cependant que les foyers déjà éligibles ne se précipitent pas sur ces offres - moins de 200 000 foyers acceptent d’en payer le surcoût d’environ 40€ par mois - et donc que les opérateurs ne vont pas accélérer le déploiement et, a fortiori, investir massivement pour couvrir le reste du territoire dont le coût est estimé entre 20 et 40 milliards d’euros. Par ailleurs, les opérateurs financièrement crédibles – France Télécom et SFR / Vivendi – confrontés à la stagnation voire à une baisse de revenus sur un marché domestique saturé doivent consacrer en priorité leurs liquidités a) à investir dans le haut débit mobile et b) à l’acquisition de parts de marché dans les pays émergents, notamment en Afrique.
Le Gouvernement souhaite compléter la couverture optique du territoire dans les 15 ans à venir en pariant sur l’effet de levier du grand emprunt, à hauteur de 2 milliard d’euros environ. Or, compte tenu du coût de la couverture nationale, la part du grand emprunt d’un milliard d’euros réservée aux opérateurs n’est qu’une faible incitation qui conduira au mieux à une extension du déploiement en zone urbaine dense, en aucun cas au-delà des grandes métropoles. Le solde du financement de la couverture optique du territoire serait donc assuré…par des collectivités locales qui, ne pouvant discuter d’égal à égal avec les opérateurs par manque de compétence, seraient rapidement pieds et poings liés par des engagements intenables. Fort heureusement, le poids de leurs dettes nous évitera de voir nos élus locaux se saisir de cette nouvelle compétence - que personne ne leur demande de prendre - et promettre la fibre optique jusque dans les campagnes ! Ceci est une bonne chose car le téléchargement confortable de vidéo ne constitue en aucun cas un service public dû à tout un chacun aux mêmes conditions tarifaires ou alors, pourquoi ne pas demander une subvention pour compenser l’écart de coût du logement et la pollution en zone urbaine !
Au-delà du confort des consommateurs de vidéo, quel serait l‘effet induit réel de tels investissements, autre argument avancé par les promoteurs du projet ? le déploiement de la fibre va naturellement être bénéfique aux fournisseurs et installateurs de câbles ; cette contribution au soutien à des emplois faiblement qualifiés pour ce qui concerne l’installation et à la production bien maîtrisée de câbles optiques n’est-elle pas dérisoire au regard des sommes en jeu pour un pays lourdement endetté qui doit investir en priorité dans l’innovation exportable ! Ne serait-il pas préférable – pour des sommes beaucoup plus raisonnables - de cofinancer la recherche et le développement de technologies innovantes, commutation optique ou serveurs multimédia par exemple, qui seront déployés par les opérateurs et les industriels du Web…au fur et à mesure de la montée de la demande d’utilisateurs prêts à en payer le prix, en France et à l’export ?
Le Gouvernement souhaite compléter la couverture optique du territoire dans les 15 ans à venir en pariant sur l’effet de levier du grand emprunt, à hauteur de 2 milliard d’euros environ. Or, compte tenu du coût de la couverture nationale, la part du grand emprunt d’un milliard d’euros réservée aux opérateurs n’est qu’une faible incitation qui conduira au mieux à une extension du déploiement en zone urbaine dense, en aucun cas au-delà des grandes métropoles. Le solde du financement de la couverture optique du territoire serait donc assuré…par des collectivités locales qui, ne pouvant discuter d’égal à égal avec les opérateurs par manque de compétence, seraient rapidement pieds et poings liés par des engagements intenables. Fort heureusement, le poids de leurs dettes nous évitera de voir nos élus locaux se saisir de cette nouvelle compétence - que personne ne leur demande de prendre - et promettre la fibre optique jusque dans les campagnes ! Ceci est une bonne chose car le téléchargement confortable de vidéo ne constitue en aucun cas un service public dû à tout un chacun aux mêmes conditions tarifaires ou alors, pourquoi ne pas demander une subvention pour compenser l’écart de coût du logement et la pollution en zone urbaine !
Au-delà du confort des consommateurs de vidéo, quel serait l‘effet induit réel de tels investissements, autre argument avancé par les promoteurs du projet ? le déploiement de la fibre va naturellement être bénéfique aux fournisseurs et installateurs de câbles ; cette contribution au soutien à des emplois faiblement qualifiés pour ce qui concerne l’installation et à la production bien maîtrisée de câbles optiques n’est-elle pas dérisoire au regard des sommes en jeu pour un pays lourdement endetté qui doit investir en priorité dans l’innovation exportable ! Ne serait-il pas préférable – pour des sommes beaucoup plus raisonnables - de cofinancer la recherche et le développement de technologies innovantes, commutation optique ou serveurs multimédia par exemple, qui seront déployés par les opérateurs et les industriels du Web…au fur et à mesure de la montée de la demande d’utilisateurs prêts à en payer le prix, en France et à l’export ?