L’université de Toulouse a-t-elle la moindre idée du système que la Chine a mis en place pour s’accaparer la connaissance occidentale ? On ne le dirait pas en lisant sur son site ce communiqué qui en dit long sur la naïveté ou l’opportunisme de certains universitaires français. Le collège doctoral de cette université et son département des relations internationales n’hésitent pas à présenter comme un succès la proposition de 260 sujets de thèse à des doctorants chinois. L’objectif est de faire venir en France une centaine de doctorants chinois pour qu’ils effectuent dès la prochaine rentrée universitaire une partie de leurs travaux de recherche en France à partir des sujets proposés par les universitaires toulousains. Pour la petite histoire, précisons que pour effectuer des recherches, il faut consulter des bases de connaissances et rencontrer un certain nombre d’experts qui sont ainsi débriefés par les étudiants. En l’occurrence, il s’agira de personnes appartenant à un pays qui utilise de manière stratégique la collecte de ce type d’informations pour soutenir son effort économique orienté vers une conquête très agressive (dumping) des marchés étrangers avec comme principale conséquence l’affaiblissement des tissus industriels occidentaux. L’étude détaillée de ces 260 sujets de thèse devra permettre aux analystes du contre espionnage français de déterminer quels sont les risques inhérents à la protection de nos données industrielles sensibles dans une offre aussi généreuse de collaboration scientifique franco-chinoise.