Échec de la réforme des collectivités territoriales : Victoire du lobby des élus locaux au détriment de l'intérêt général
Sans grande surprise, la nouvelle majorité Sénatoriale vient d‘annoncer l’abandon probable du projet de création du « Conseiller Territorial », réforme menée par le Gouvernement depuis plusieurs années en prélude à la fusion des structures Départementales et Régionales au sein d’une même collectivité territoriale.
Naturellement, cette réforme aurait du être mené dès 1986 lors de la création des Régions : celles-ci devaient se substituer aux Départements, création vieille de deux siècles lorsqu’il fallait atteindre à cheval tout point du territoire dans la journée. Cependant, déjà en 1986, le poids des élus départementaux avait conduit à la superposition de deux niveaux administratifs aux responsabilités mal définies, non exclusives, ce qui c’est traduit logiquement par une redondance des responsabilités, par l’illisibilité pour le citoyen et, in fine, par l’explosion des dépenses que nous observons depuis plusieurs années. L’échec probable du projet de réforme actuel illustre une fois de plus le poids du lobby des élus locaux, droite et gauche confondues, pour protéger leur statut de notables et les avantages qui en découlent quant à leur capacité de constitution et d’entretien de clientèles locales qui favorisent leur réélection. Il illustre également la faiblesse du Gouvernement actuel qui n’a pas su imposer cette réforme indispensable à sa propre majorité, comme il avait su le faire pour la réforme des Tribunaux sous l’impulsion de Madame Dati.
Une des conséquences de cet échec est que les sommes colossales absorbées chaque année et en pure perte par les collectivités territoriales manqueront pour développer une politique juste et ambitieuse visant, par exemple, à assurer le financement des dépenses de recherche et de développement à l’export de nos PME ou à réduire le poids des dépenses sociales qui pèsent sur elles, sans pénaliser les salariés. Une fois de plus, le choix politique à courte vue s’oriente vers le renforcement des avantages acquis non productifs de certaines corporations influentes, agissant prétendument au bénéfice de la population mais en réalité de ses propres intérêts, ceci au détriment de la compétitivité de nos entreprises et de la création d’emplois locaux durables, bref de l’intérêt général à long terme et tout particulièrement de l’avenir de nos enfants.
Philippe Keller
Naturellement, cette réforme aurait du être mené dès 1986 lors de la création des Régions : celles-ci devaient se substituer aux Départements, création vieille de deux siècles lorsqu’il fallait atteindre à cheval tout point du territoire dans la journée. Cependant, déjà en 1986, le poids des élus départementaux avait conduit à la superposition de deux niveaux administratifs aux responsabilités mal définies, non exclusives, ce qui c’est traduit logiquement par une redondance des responsabilités, par l’illisibilité pour le citoyen et, in fine, par l’explosion des dépenses que nous observons depuis plusieurs années. L’échec probable du projet de réforme actuel illustre une fois de plus le poids du lobby des élus locaux, droite et gauche confondues, pour protéger leur statut de notables et les avantages qui en découlent quant à leur capacité de constitution et d’entretien de clientèles locales qui favorisent leur réélection. Il illustre également la faiblesse du Gouvernement actuel qui n’a pas su imposer cette réforme indispensable à sa propre majorité, comme il avait su le faire pour la réforme des Tribunaux sous l’impulsion de Madame Dati.
Une des conséquences de cet échec est que les sommes colossales absorbées chaque année et en pure perte par les collectivités territoriales manqueront pour développer une politique juste et ambitieuse visant, par exemple, à assurer le financement des dépenses de recherche et de développement à l’export de nos PME ou à réduire le poids des dépenses sociales qui pèsent sur elles, sans pénaliser les salariés. Une fois de plus, le choix politique à courte vue s’oriente vers le renforcement des avantages acquis non productifs de certaines corporations influentes, agissant prétendument au bénéfice de la population mais en réalité de ses propres intérêts, ceci au détriment de la compétitivité de nos entreprises et de la création d’emplois locaux durables, bref de l’intérêt général à long terme et tout particulièrement de l’avenir de nos enfants.
Philippe Keller