Facebook représente aujourd’hui le réseau social le plus important et le plus étendu au monde. Plus de 600 millions d’utilisateurs en moins de 5 ans, alors que Facebook n’a été ouvert “à tout le monde” qu’en 2006. Le développement faramineux du réseau qui compte aujourd’hui plus de 600 millions de membres/ combien de nouveaux membres par jour en France/ l’âge et le profil des membres. Les deux principaux “objectifs” du réseau sont d’une part la création de profils et l’échange entre les individus, d’autre part la création de pages spécifiques pour associations, institutions et entreprises dans le but de se faire connaître ou de faire connaître certaines problématiques.
Atteintes à la vie privée
Les failles du réseau social sont nombreuses et leurs conséquences peuvent être dramatiques dans certaines situations. La première est la divulgation de la vie privée dans l’espace public (amis, famille, recruteurs). Rendre publique sa vie privée peut engendrer des conséquences terribles si certaines limites ne sont pas respectées. Certains responsables des Ressources Humaines n’hésitent pas à consulter les profils Facebook dans le but de mieux cerner la personnalité des employés, y compris par l’analyse de leur vie privée. On imagine les dégâts que peuvent provoquer des secrets de couple postés sur des pages des réseaux sociaux par une des deux personnes impliquées ou par un tiers. Le réseau est aussi ouvert à des personnes d’au moins 13 ans alors que la réalité est complètement différente : n’importe quel préadolescent de moins de 13 ans peut s’inscrire sur Facebook en modifiant sa date de naissance.
Limites juridiques
Elles concernent principalement :
• L’usurpation d’identité, diffusion publique de données privées (au profit des entreprises, mais aussi des internautes), géo localisation, « taggage » manuel des photos et reconnaissance faciale (taggage automatique des photos…), diffamation, usage frauduleux, usage détourné par les entreprises, les cabinets de recrutement.
• Le piratage des données : Exemple de l’article 16 des CGV Facebook déclare: « Nous ne garantissons pas que facebook soit sûr et sécurisé» cf. expérience de Sony. Le problème est amplifié du fait des liens entre Facebook et les autres sites. Plusieurs failles informatiques ont été enregistrées depuis 2006 sur Facebook dont une en septembre 2010. Pendant une journée, tout le monde avait accès aux discussions sur chat entre les personnes connectées.
• La suppression du compte Facebook est très compliquée, même quand la personne titulaire est décédée.
Dénigrement de personnes et d'institutions
Les campagnes de dénigrement qui ont pour but de détruire un individu en particulier ou son activité comme l’attestent certaines campagnes de dénigrement de particuliers, de professeurs, de personnes publiques.
Harcèlement et cyber-criminalité
Depuis le développement des réseaux sociaux, les statistiques nous montrent une forte progression des agressions chez les jeunes et notamment chez les collégiens et les lycéens.
Les intimidations de cyber-harcèlement s’ajoutent désormais aux actions de cybercriminalité.
Perturbations potentielles de l'ordre public et dégradation du lien social
Les risque de sécurité autour d’événements organisés à partir de Facebook (exemple: apéros géants) font partie des inconvénients de cette nouvelle forme de relation sociale.
Face à la montée en puissance des réseaux sociaux et à l’adhésion de plus en plus précoce à ce type de réseaux, les parents se trouvent parfois désemparés. D’où la naissance de parades de la part de parents qui surveillent leurs enfants en créant un compte avec les possibles déviances de voyeurisme que cela peut générer.
Le risque identifié par les entreprises du fait de la proportion croissante d’employés qui parlent de leur activité au travail sans même se rendre compte que des concurrents déloyaux de leur entreprise peuvent tirer des arguments pour court-circuiter des innovations ou répandre des rumeurs malfaisantes. De leur côté, les recruteurs qui font des recherches sur l’identité numérique de leurs candidats, peuvent utiliser ces informations de manière irrationnelle ou injuste.
Atteintes aux valeurs de l'Etat et de la société, aux valeurs démocratiques et de tolérance
Les groupes qui partagent leurs intérêts et leurs actions via les réseaux sociaux sont malheureusement incontrôlables. Nous avons cité dans nos exemples précédents les groupes d’intérêt politique, économique ou social mais malheureusement les réseaux sociaux sont des terrains propices pour véhiculer des idées extrêmement graves comme le racisme tous azimuts, l’apologie de la violence, groupes satanistes et autres délirants.
Réactions de la société contre les dérives de Facebook
Les associations de lutte contre les failles des réseaux sociaux posent clairement la question : « Sommes-nous prêts à rendre publique notre vie sans intervenir, sans freiner certains abus qui se développent fortement grâce à l’apparition des réseaux sociaux ? »
C’est notamment le cas de plusieurs associations créées notamment aux États-Unis à la mémoire des adolescents morts suites à des cyber-harcèlements.
Le licenciement d’employés suite à l’apparition de photos “compromettantes sur Facebook”, le postage de photos sans demander l’accord à la personne concernée sont autant de freins à la “transparence individuelle numérique totale”...