Les rentes de situation, cela devient lassant. L’ONG Greenpeace a lancé une nouvelle sous campagne de protestation contre la déforestation en prenant pour cible marketing le fabricant des poupées Barbie. Ce professionnalisme dans la manière de dénigrer les mauvaises pratiques des entreprises est indéniable en termes de légitimité (la défense de l’environnement et la lutte contre la déforestation), dans le choix de la cible (une entreprise mondialement connu de joutes pour enfants, dans la manière d’attaquer (dénoncer par le biais d’un site sur Internet), dans le montage vidéo (détournement du personnage Ken, le fiancé de Barbie) et dans l’activisme à travers le relai des réseaux sociaux. Mais il y a un hic. Greenpeace tire sur les cibles faciles, pas sur les difficiles. Comment oublier la passivité de l’ONG sur la plus grande catastrophe écologique d’origine pétrolière : l’explosion de la plateforme de BP dans le Golfe du Mexique. Cette différence d’engagement est étrange…et soulève beaucoup de questions. Greenpeace n’est pas crédible tant qu’elle ne se sera pas expliquée sur ces deux poids, deux mesures dans sa manière de défendre l’environnement.