Voulue, comme dans beaucoup d’autres domaines, par Bruxelles, l’ouverture à la concurrence dans les télécoms a permis, depuis sa transposition en France par la loi du 8 juillet 2004, l’essor d’une nouvelle classe d’acteurs dans la téléphonie mobile : les MVNO (opérateurs virtuels de téléphonie mobile).
Les opérateurs historiques que sont France Telecom, SFR et Bouygues ayant eux-mêmes financé leur infrastructure pouvaient voir d’un mauvais œil que l’Europe leur impose de vendre de la bande passante à des prestataires qui n’avaient pas investi un centime dans la technologie qu’ils se proposent d’offrir, ce qui pourrait apparaitre comme une forme de concurrence déloyale puisque ces opérateurs virtuels n’ont pas à reporter le coût des investissements initiaux sur le prix du service rendu.
Epine dans le pied des opérateurs historiques ou véritable aubaine en termes financiers pour les consommateurs, qui jusqu’à là n’avaient le choix qu’entre les trois « incontournables » en situation d’oligopole, ces derniers s’alignant généralement en termes tarifaires chacun les uns sur les autres (entente ?) ?
Loin d’être des concurrents ces MVNO s’avèrent être en fait de véritables relais de croissance pour les « big 3 » et leur offre packagée, face à des clients versatiles et infidèles qui cherchent avant tout une prestation adaptée à leur consommation et ce à moindre coût. Les MVNO proposent une segmentation ciblée sur des marchés de niche (VPN tarifaire, Appel vers l’Afrique, téléchargement musical, …) avec une politique de marketing affinée que ne peuvent s’offrir les trois mastodontes. Il y a donc une véritable synergie économique entre les opérateurs (pas assez organisés pour s’intéresser à toutes les classes et niches de consommation possible) et les opérateurs virtuels à même de facturer leur segmentation sur le client final.
Cette pluralité d’acteurs n’est donc que de façade puisqu’ils ne sont, en fait, que des revendeurs de la production de licence des trois historiques, qui tirent pleinement profit de cette situation et qui tiennent toujours le marché. Ce modèle semble pourtant contestable car l’inter médiation de l’économie consistant à mettre un nombre toujours plus important de prestataires entre le producteur initial et le client final se paie en termes de coût à chaque étape du processus de revente et c’est le consommateur au final qui en fait les frais.
Cette dématérialisation de l’économie, via son modèle d’écoulement de la production initiale correspond-elle encore à l’idée de concurrence ? L’absence de nouveaux « producteurs » de fréquences biaisera donc toujours les règles d’un soi-disant libre choix, et l’appel d’offre de l’Etat pour l’acquisition des nouvelles licences 4G ne devrait absolument rien changer puisqu’il n’y a aucun intérêt pour les MVNO à devoir investir lourdement dans la création d’un réseau physique.
L’appel à concurrence ne vise qu’à redonner des fréquences supplémentaires aux détenteurs des licences actuelles. Que le client final se rassure, il aura toujours la solidité d’Orange, Bouygues et SFR pour pouvoir téléphoner.
Les opérateurs historiques que sont France Telecom, SFR et Bouygues ayant eux-mêmes financé leur infrastructure pouvaient voir d’un mauvais œil que l’Europe leur impose de vendre de la bande passante à des prestataires qui n’avaient pas investi un centime dans la technologie qu’ils se proposent d’offrir, ce qui pourrait apparaitre comme une forme de concurrence déloyale puisque ces opérateurs virtuels n’ont pas à reporter le coût des investissements initiaux sur le prix du service rendu.
Epine dans le pied des opérateurs historiques ou véritable aubaine en termes financiers pour les consommateurs, qui jusqu’à là n’avaient le choix qu’entre les trois « incontournables » en situation d’oligopole, ces derniers s’alignant généralement en termes tarifaires chacun les uns sur les autres (entente ?) ?
Loin d’être des concurrents ces MVNO s’avèrent être en fait de véritables relais de croissance pour les « big 3 » et leur offre packagée, face à des clients versatiles et infidèles qui cherchent avant tout une prestation adaptée à leur consommation et ce à moindre coût. Les MVNO proposent une segmentation ciblée sur des marchés de niche (VPN tarifaire, Appel vers l’Afrique, téléchargement musical, …) avec une politique de marketing affinée que ne peuvent s’offrir les trois mastodontes. Il y a donc une véritable synergie économique entre les opérateurs (pas assez organisés pour s’intéresser à toutes les classes et niches de consommation possible) et les opérateurs virtuels à même de facturer leur segmentation sur le client final.
Cette pluralité d’acteurs n’est donc que de façade puisqu’ils ne sont, en fait, que des revendeurs de la production de licence des trois historiques, qui tirent pleinement profit de cette situation et qui tiennent toujours le marché. Ce modèle semble pourtant contestable car l’inter médiation de l’économie consistant à mettre un nombre toujours plus important de prestataires entre le producteur initial et le client final se paie en termes de coût à chaque étape du processus de revente et c’est le consommateur au final qui en fait les frais.
Cette dématérialisation de l’économie, via son modèle d’écoulement de la production initiale correspond-elle encore à l’idée de concurrence ? L’absence de nouveaux « producteurs » de fréquences biaisera donc toujours les règles d’un soi-disant libre choix, et l’appel d’offre de l’Etat pour l’acquisition des nouvelles licences 4G ne devrait absolument rien changer puisqu’il n’y a aucun intérêt pour les MVNO à devoir investir lourdement dans la création d’un réseau physique.
L’appel à concurrence ne vise qu’à redonner des fréquences supplémentaires aux détenteurs des licences actuelles. Que le client final se rassure, il aura toujours la solidité d’Orange, Bouygues et SFR pour pouvoir téléphoner.