Le monde agricole breton a décidé de réagir face à la régression qu’il subit de puis quinze ans. Alors qu’il représente 38% de la richesse produite en Bretagne et 55% du territoire, sans compter l’agroforesterie). Il occupe aussi une place déterminante dans l’image commerciale et sociétale de la Bretagne à travers ses produits et ses paysages. Le déclin de ce secteur d’activités résulte de l’absence de stratégie au niveau territorial. Pour la première fois dans l’histoire, les agriculteurs bretons prennent conscience que leur identité économique est menacée. La compétition dans l’espace agricole mondial favorise l’importation des produits bon marché et les délocalisations.
Cette tendance impulsée par les contraintes du marché est un risque majeur pour la survie de l’économie territoriale, pour la qualité du mode de vie (beaucoup de produits importés sont de qualité médiocre) et sur la pérennité des missions régaliennes (autosuffisance alimentaire, condition vitale de la survie d’une population et limitation de sa dépendance par rapport à des approvisionnements extérieurs qui pourraient être interrompus ou réduits à cause des logiques spéculatives, des crises locales et des catastrophes). La disparition des activités agricoles aura aussi une conséquence non négligeable sur l’entretien du territoire, faute de bras et de techniciens formés à ce type de travail. La prise de conscience de l’utilité vitale de l’agriculture est un enjeu qui concerne toute la population. Il est clair que pour l’instant les agriculteurs bretons ne se sont pas donné les moyens de le populariser en termes de guerre de l’information vers l’ensemble du corps électoral.
La Bretagne mais aussi la France n’ont plus les moyens de sacrifier les bases de l’agriculture au profit d’une philosophie humaniste conçue lorsque le monde n’était pas en crise comme il l’est aujourd’hui. La contribution de Coop de France au Conseil régional de Bretagne nous rappelle que cette politique dénuée de toute vision réaliste sur les impératifs de survie a été coercitive en « obligeant, directement ou insidieusement par la surenchère des normes, nos pays dit riches, à importer leur alimentation au prétexte que cela fera décoller l’économie des pays en développement. C’est sur cette thèse qu’est fondée toute l’histoire de la PAC et des négociations commerciales des 15 dernières années, avec les résultats brillants que l’on connaît : émeutes de la faim, d’un côté, recul de notre capacité à nourrir notre propre population française et européenne, de l’autre. L’autosuffisance alimentaire d’un pays comme la France qui était jadis l’une des agricultures les plus florissantes d’Europe, n’est plus assurée dans certaines productions, en particulier animales. Cette politique de courte vue commence à montrer ses limites ». Il a fallu attendre la leçon de choses que Vladimir Poutine a faîte à l’Union Européenne sur la dépendance énergétique en matière de gaz pour que la question devienne enfin une préoccupation stratégique qui échappe aux strictes lois du marché. Quelle leçon équivalente faudra-t-il pour que les politiques de ce pays comprennent que la dépendance en matière agricole est dangereuse et constitue une menace en matière de denrées vitales pour la population française.
Cette tendance impulsée par les contraintes du marché est un risque majeur pour la survie de l’économie territoriale, pour la qualité du mode de vie (beaucoup de produits importés sont de qualité médiocre) et sur la pérennité des missions régaliennes (autosuffisance alimentaire, condition vitale de la survie d’une population et limitation de sa dépendance par rapport à des approvisionnements extérieurs qui pourraient être interrompus ou réduits à cause des logiques spéculatives, des crises locales et des catastrophes). La disparition des activités agricoles aura aussi une conséquence non négligeable sur l’entretien du territoire, faute de bras et de techniciens formés à ce type de travail. La prise de conscience de l’utilité vitale de l’agriculture est un enjeu qui concerne toute la population. Il est clair que pour l’instant les agriculteurs bretons ne se sont pas donné les moyens de le populariser en termes de guerre de l’information vers l’ensemble du corps électoral.
La Bretagne mais aussi la France n’ont plus les moyens de sacrifier les bases de l’agriculture au profit d’une philosophie humaniste conçue lorsque le monde n’était pas en crise comme il l’est aujourd’hui. La contribution de Coop de France au Conseil régional de Bretagne nous rappelle que cette politique dénuée de toute vision réaliste sur les impératifs de survie a été coercitive en « obligeant, directement ou insidieusement par la surenchère des normes, nos pays dit riches, à importer leur alimentation au prétexte que cela fera décoller l’économie des pays en développement. C’est sur cette thèse qu’est fondée toute l’histoire de la PAC et des négociations commerciales des 15 dernières années, avec les résultats brillants que l’on connaît : émeutes de la faim, d’un côté, recul de notre capacité à nourrir notre propre population française et européenne, de l’autre. L’autosuffisance alimentaire d’un pays comme la France qui était jadis l’une des agricultures les plus florissantes d’Europe, n’est plus assurée dans certaines productions, en particulier animales. Cette politique de courte vue commence à montrer ses limites ». Il a fallu attendre la leçon de choses que Vladimir Poutine a faîte à l’Union Européenne sur la dépendance énergétique en matière de gaz pour que la question devienne enfin une préoccupation stratégique qui échappe aux strictes lois du marché. Quelle leçon équivalente faudra-t-il pour que les politiques de ce pays comprennent que la dépendance en matière agricole est dangereuse et constitue une menace en matière de denrées vitales pour la population française.