Lors d'une exposition rétrospective, début avril 2011, sur le travail de Takashi Murakami (artiste japonais qui depuis 2002 collabore avec Marc Jacobs) au Brooklyn Museum, les invités ont été confrontés à un dur cas de conscience. Adepte des collaborations artistiques (la collection de sacs Untitled Monogram de Marc Jacobs et Richard Prince est encore toute fraîche dans nos esprits), Vuitton a décidé de faire de la prévention hype et arty.
Lors de cet évènement, des personnes proposaient des sacs de la marque Vuitton à moitié prix. Quel vendeur à la sauvette serait assez fou pour se placer à un tel endroit ? Combien de temps la marque laisserait-t-elle continuer une telle vente, à un tel emplacement ? Passées ses interrogations, vous pouviez franchir le pas et vous approcher de l’étale flairant un acte opportuniste de générosité de la marque. Eh bien non, un vendeur crieur vous plaçait à haute voix un "Ah, vous vous êtes fait avoir !", et vous tendait dans le même temps une brochure sur la contrefaçon et ses répercussions négatives.
Louis Vuitton serait-il assez fou pour écouler des produits contrefaits, lui qui fait l’apologie des démantèlements des usines de contrefaçon ? Évidemment non. Il s’agissait en réalité d’une opération marketing un peu spéciale. La marque s’affichait « gratuitement » tant contrefaite qu’authentique. Elle vise par ricochet deux cibles. D’une part elle entretient son mythe chez les non clients, ceux qui rêvent de ce qu’ils ne peuvent s’acheter. D’autre part, elle renforce sa légitimité chez ses clients, ceux qui ont les moyens d’acquérir ce type de produit et éventuellement afficher ce que les autres ne peuvent s’acheter.
Lors de cet évènement, des personnes proposaient des sacs de la marque Vuitton à moitié prix. Quel vendeur à la sauvette serait assez fou pour se placer à un tel endroit ? Combien de temps la marque laisserait-t-elle continuer une telle vente, à un tel emplacement ? Passées ses interrogations, vous pouviez franchir le pas et vous approcher de l’étale flairant un acte opportuniste de générosité de la marque. Eh bien non, un vendeur crieur vous plaçait à haute voix un "Ah, vous vous êtes fait avoir !", et vous tendait dans le même temps une brochure sur la contrefaçon et ses répercussions négatives.
Louis Vuitton serait-il assez fou pour écouler des produits contrefaits, lui qui fait l’apologie des démantèlements des usines de contrefaçon ? Évidemment non. Il s’agissait en réalité d’une opération marketing un peu spéciale. La marque s’affichait « gratuitement » tant contrefaite qu’authentique. Elle vise par ricochet deux cibles. D’une part elle entretient son mythe chez les non clients, ceux qui rêvent de ce qu’ils ne peuvent s’acheter. D’autre part, elle renforce sa légitimité chez ses clients, ceux qui ont les moyens d’acquérir ce type de produit et éventuellement afficher ce que les autres ne peuvent s’acheter.