Faire naître un débat sur l’échec de la France en Asie

Alors que les experts économiques notent l’absence de vision stratégique sur la politique industrielle de la France, il devient impératif de positionner l’économie française sur le plus grand marché du monde : l’Asie. Les performances de quelques groupes du CAC 40 dans la zone ne doivent pas être l’arbre qui cache la forêt. Les faits sont là et méritent qu’on y accorde un  minimum d’attention :
- Déficit endémique du commerce extérieur, difficultés des PME à exporter dans les pays d’Asie, résultats inférieurs à d’autres pays européens.
- Le bilan du rapport Martre n’a servi à rien : absence de bilan sur la disparition des sociétés de commerce après la perte de l’Indochine, incapacité de créer des guichets uniques d’information (recensement des informations sur les villes jumelées avec des villes chinoises à partir d’un site Internet, incapacité à dépasser les contradictions politiciennes, aucun élan stratégique de patriotisme économique.
- Incapacité des différents gouvernements français qui se sont succédés depuis dix ans à lutter contre les politiques protectionnistes.
- Absence de vision stratégique sur la différence de modèle entre la politique d’accroissement de puissance de la Chine (dictature communiste qui se sert de l’économie de marché pour habiller sa politique de puissance) et  notre approche obsolète de l’intérêt national.

Que vendre à l’Asie ? Comment vendre ?
Ces deux questions fondamentales impliquent-elles une politique de ré industrialisation qui dépasse la sempiternelle affirmation sur l’avance à conserver en termes d’innovation (les fameux deux coups d’avance)? Quel dispositif informationnel faut-il construire (en tenant compte des limites du dispositif administratif actuel : les missions économiques et UbiFrance ne sont visiblement pas à la hauteur du défi à accomplir. Notre dispositif informationnel implanté localement est trop faible (pas de système équivalent aux fondations allemandes ou américaines), il est devenu nécessaire de créer une nouvelle culture informationnelle moins dépendante des experts anglo-saxons positionnés sur zone (réseaux d’influence, experts en renseignement, intermédiaires).