La Roumanie est un des pays les plus corrompus de l’Union européenne. La Roumanie est un pays où les trafics de carburants, de cigarettes et d’alcool sont très importants. La surveillance des frontières est très poreuse et les fonctionnaires corrompus profitent des failles du système. Après la révolution de 1989 sont apparues des dizaines de stations-service dans les villages reculés de la frontière avec l’ancienne Yougoslavie, Les douaniers roumains prient alors l’habitude de taxer le transport d’essence venant de ces zones frontalières. Les transports étaient accompagnés par des officiers du Service roumain de renseignements (SRI), qui agissaient aux ordres de Virgil Măgureanu, ancien directeur du SRI. L’argent de ce trafic, évalué à un milliard de dollars, aurait fini dans les comptes du parti au gouvernement et dans les proches de quelques officiers de l’ancienne Securitate. En avril 1998, un autre scandale de corruption à la frontière a éclaté, scandale qui a impliqué les services secrets, le ministère de la Défense, le ministère de l’Intérieur et la direction de la Convention démocrate roumaine (CDR), alors au pouvoir. Le 5 décembre 2006, l’adjoint du chef du Bureau des douanes de Ploiești ainsi que 15 douaniers étaient incarcérés pour avoir perçu des pots-de-vin. L’argent devait faciliter les formalités douanières. Un nouveau scandale éclate le 11 décembre 2007 21 douaniers de l’aéroport d’Otopeni sont inculpés. En février 2011, 150 douaniers et membres de la police des frontières ont été arrêtés parce qu’ils sont accusés de faire partie de bandes criminelles.