La multiplication des crises alimentaires depuis 2002 dans le monde a remis en cause le modèle agroalimentaire américain qui s’était jusqu’alors imposé comme référence. Dès 1947, avec le Plan Marshall, les Etats-Unis ont déployé une réelle stratégie de diffusion de son mode de vie et de promotion de ses industries, dans une logique d’accroissement de puissance.
Les États-Unis ont bien compris que l’agriculture est une des clés du développement et constitue la base de la pyramide du développement humain. D’ailleurs, Henry Kissinger disait bien « Qui contrôle le pétrole, contrôle les Etats, qui contrôle la nourriture, contrôle le peuple ». Or, aujourd’hui, le prix moyen des aliments est constitué de 20 % de matières premières agricoles, de 30 % de transformation industrielle et de 50 % de services et de marges. La maitrise de l’ensemble de la chaine agroalimentaire qui regroupe la recherche, la production, la transformation et la distribution de denrées alimentaires humaines et animales destiné à la consommation humaine, est donc essentielle pour maximiser son influence à l’échelle internationale.
Les critiques externes du modèle agroalimentaire américain