Les Chinois contribuent-ils à tuer un symbole culturel de la Bretagne ?

L'authentique bol breton est menacé par les copies « made in China ». L’explication est simple : la concurrence du « made in China » a inondé le marché. Ils vendent des copies du bol breton à 3 euros alors que les bols authentiques, fabriqués en Bretagne par la faïencerie quimpéroise HB-Henriot qui le produit depuis le XVIIe siècle, sont facturés 34,50 euros. La faïencerie HB-Henriot est une exception et relève de l’artisanat d’art. Elle conçoit encore tous ses bols à la main. Ce savoir-faire localisé à Quimper lui a valu d'être labellisée entreprise du patrimoine vivant. D'autres faïenceries bretonnes perpétuent la tradition du prénom calligraphié à la main, mais ont opté pour la technique de la décalcomanie au fond du bol. Ces productions semi-artisanales sont facturées 9 euros le bol  en moyenne. Autrement dit, la tactique chinoise pour conquérir les parts de marché en France est simple : casser les prix au maximum. Ce dumping déstabilise toute la chaîne française de fabrication de produits artisanaux.
La première riposte à de telles pratiques de prédation commerciale est un acte civique d’achat militant. Pour acquérir un vrai bol labellisé breton, il faut être attentif aux détails de fabrication suivants :
-    des anses « à oreille » bordées d'un liseré bleu ;
-    des danseurs bretons en costume traditionnel peints au fond du bol ;
-    le  prénom calligraphié sur le côté ;
-    un sigle de la faïencerie bretonne sous le bol.