Le débat sur les émissions des ondes par les antennes relais des opérateurs téléphoniques est relancé. Des activistes ont pris comme nouveau thème de lutte les risques sanitaires liés à l’émission des ondes du compteur électrique intelligent Linky. Leur discours dénonce à la fois le compteur mouchard qui collecte des données privées à l’insu du consommateur et les risques d’irradiation, en particulier si ce type de compteur se trouve situé à proximité de la chambre des enfants dans une habitation. Ce style très provocateur ne suffit pas à lui-même pour légitimer les arguments des détracteurs de Linky. L’espionnage de l’individu par le comptage de sa consommation d’électricité est une nouvelle approche de la défense des libertés qui mérite d’être soulignée. Le risque d’irradiation est une attaque plus insidieuse.
Le débat sur les risques électromagnétiques est déjà ancien et a concerné notamment les lignes à haute tension. S’agissant des antennes relais, les rapports officiels publiés au début des années 2000 excluaient tout risque sanitaire. En 2011, une étude américaine analysant les risques inhérents à l’exposition aux radiofréquences des compteurs intelligents conclut qu’ils sont bien inférieurs aux limites admises par les autorités. L’argumentation des militants contre les ondes repose sur un rapport américain intitulé Bioinitiative et paru en 2007.
Le rapport Bioinitiative, véritable bible de l’association Robin des Toits (cf. Étienne Cendrier, son porte parole) est présenté comme un « rapport validé puis publié par l’EEA, Agence Européenne de l’Environnement. Validé par le Parlement Européen par un vote du 4 septembre 2008 ». Voilà qui a le mérite de légitimer le contenu du rapport et d’encourager les militants à mener leurs actions de lobbying. Mais il y a un gros problème. Vérification faite, le Parlement Européen n’a jamais validé ce rapport par un vote. Pas plus que l’Agence Européenne de l’Environnement n’a « validé et publié » ce rapport. L’EEA s’est contenté de mettre en ligne sur son site internet un court article sur ce rapport et précise au passage ne pas avoir de compétence spécifique en matière d’ondes électromagnétique. Donc, bien loin d’avoir validé et publié ce rapport, l’Agence Européenne de l’Environnement s’est contenté d’une légère contribution sur un chapitre à partir du rapport « signaux précoces et leçon tardives : le principe de précaution 1896-2000 », publié en 2001.
Enfin, le rapport Bioinitiative est très controversé dans la mesure où Cindy Sage, qui est la coordinatrice de cette publication, est gérante d’un cabinet de consultants spécialisé dans les domaines de la protection contre les champs électromagnétiques. Il existe donc un conflit d’intérêt potentiel entre son activité professionnelle et la campagne qu’elle mène au nom de principes humanistes.
Le débat sur les risques électromagnétiques est déjà ancien et a concerné notamment les lignes à haute tension. S’agissant des antennes relais, les rapports officiels publiés au début des années 2000 excluaient tout risque sanitaire. En 2011, une étude américaine analysant les risques inhérents à l’exposition aux radiofréquences des compteurs intelligents conclut qu’ils sont bien inférieurs aux limites admises par les autorités. L’argumentation des militants contre les ondes repose sur un rapport américain intitulé Bioinitiative et paru en 2007.
Le rapport Bioinitiative, véritable bible de l’association Robin des Toits (cf. Étienne Cendrier, son porte parole) est présenté comme un « rapport validé puis publié par l’EEA, Agence Européenne de l’Environnement. Validé par le Parlement Européen par un vote du 4 septembre 2008 ». Voilà qui a le mérite de légitimer le contenu du rapport et d’encourager les militants à mener leurs actions de lobbying. Mais il y a un gros problème. Vérification faite, le Parlement Européen n’a jamais validé ce rapport par un vote. Pas plus que l’Agence Européenne de l’Environnement n’a « validé et publié » ce rapport. L’EEA s’est contenté de mettre en ligne sur son site internet un court article sur ce rapport et précise au passage ne pas avoir de compétence spécifique en matière d’ondes électromagnétique. Donc, bien loin d’avoir validé et publié ce rapport, l’Agence Européenne de l’Environnement s’est contenté d’une légère contribution sur un chapitre à partir du rapport « signaux précoces et leçon tardives : le principe de précaution 1896-2000 », publié en 2001.
Enfin, le rapport Bioinitiative est très controversé dans la mesure où Cindy Sage, qui est la coordinatrice de cette publication, est gérante d’un cabinet de consultants spécialisé dans les domaines de la protection contre les champs électromagnétiques. Il existe donc un conflit d’intérêt potentiel entre son activité professionnelle et la campagne qu’elle mène au nom de principes humanistes.