Les États-Unis commencent à manifester une certaine nervosité à l’égard de la position européenne sur les Organismes Génétiquement Modifiés. Dans un télégramme daté du 19 décembre 2007 destiné au Département d’Etat à Washington, Craig Stapleton, ambassadeur américain à Paris, évoque la position française sur les Organismes Génétiquement Modifiés dans le cadre des discussions sur le Grenelle de l’environnement Grenelle qui venait de s’achever. Le Canard Enchaîné a sorti l’affaire le 12 janvier 2011, d’après les fuites organisées par Wikileaks.
Plusieurs éléments ressortent de l’analyse de ce télégramme diplomatique américain.
Selon Craig Stapleton, la France joue avec l’Italie, l’Autriche et même la Commission, un rôle majeur dans la campagne anti OGM en Europe. Un des résultats concrets du Grenelle de l’environnement est l’interdiction du MON-810 (seul OGM autorisé en France). Cette décision serait vécue comme une catastrophe pour les intérêts de la firme multinationale nord-américaine Monsanto. Pour ne pas en rester là, l’ambassadeur américain suggère de frapper l’Union Européenne en se concentrant principalement sur les leaders du mouvement (c’est à dire la France).
Les mots de l’ambassadeur sont sans nuances : causer des dommages à travers toute l’Europe puisqu’il s’agit d’une responsabilité collective, mais en se focalisant sur les coupables. Les attaques contre l’UE doivent être menées de manière discrètes (on pense à des opérations d’information et d’influence). La liste des représailles doit être graduée et avoir des effets durables à long terme. Cette idée d’attaquer la France et l’Union Européenne aurait été soufflée par un syndicat agricole français. Et l’ambassadeur de rajouter : en fait, les partisans des biotechnologies en France (incluant jusqu’à un syndicat agricole) nous ont dit que la seule solution pour faire changer d’avis la France était de déclencher des représailles.
Cette fuite est révélatrice du climat de tension concurrentielle qui règne autour de la commercialisation mondiale et des OGM et de la pénétration de ces produits sur le marché européen. Elle met en évidence les contradictions d’une partie des acteurs économiques français de ce secteur qui ne savent plus à quel saint se vouer pour entre r eux aussi sur ce marché porteur. Il est clair que l’absence de stratégie de puissance de la France sur cet enjeu abordé principalement par le politique sous l’angle du principe de précaution facilite toutes les manœuvres des puissances concurrentes qui cherchent à appuyer l’action de leurs entreprises.
Plusieurs éléments ressortent de l’analyse de ce télégramme diplomatique américain.
Selon Craig Stapleton, la France joue avec l’Italie, l’Autriche et même la Commission, un rôle majeur dans la campagne anti OGM en Europe. Un des résultats concrets du Grenelle de l’environnement est l’interdiction du MON-810 (seul OGM autorisé en France). Cette décision serait vécue comme une catastrophe pour les intérêts de la firme multinationale nord-américaine Monsanto. Pour ne pas en rester là, l’ambassadeur américain suggère de frapper l’Union Européenne en se concentrant principalement sur les leaders du mouvement (c’est à dire la France).
Les mots de l’ambassadeur sont sans nuances : causer des dommages à travers toute l’Europe puisqu’il s’agit d’une responsabilité collective, mais en se focalisant sur les coupables. Les attaques contre l’UE doivent être menées de manière discrètes (on pense à des opérations d’information et d’influence). La liste des représailles doit être graduée et avoir des effets durables à long terme. Cette idée d’attaquer la France et l’Union Européenne aurait été soufflée par un syndicat agricole français. Et l’ambassadeur de rajouter : en fait, les partisans des biotechnologies en France (incluant jusqu’à un syndicat agricole) nous ont dit que la seule solution pour faire changer d’avis la France était de déclencher des représailles.
Cette fuite est révélatrice du climat de tension concurrentielle qui règne autour de la commercialisation mondiale et des OGM et de la pénétration de ces produits sur le marché européen. Elle met en évidence les contradictions d’une partie des acteurs économiques français de ce secteur qui ne savent plus à quel saint se vouer pour entre r eux aussi sur ce marché porteur. Il est clair que l’absence de stratégie de puissance de la France sur cet enjeu abordé principalement par le politique sous l’angle du principe de précaution facilite toutes les manœuvres des puissances concurrentes qui cherchent à appuyer l’action de leurs entreprises.