La guerre de la pistache

Il n’y pas que le pétrole qui attise les tensions entre les États-Unis et l’Iran, il y a également la pistache. En effet cette petite noix verte, consommé surtout durant l’été dans des glaces ou durant des apéritifs par des millions de personnes dans le monde, fait l’objet depuis plus de 30 ans de tensions entre Téhéran et Washington.
Depuis la chute du Shah d’Iran en 1979, les États-Unis livrent une bataille sans merci contre l’Iran au sujet de la pistache.
A la suite de la révolution islamique en 1979, les américains décident de mettre l’Iran sous embargo et se retrouvent alors sans pistaches. Mais quelques décennies plus tôt un botaniste américain avait extirpé en contrebande plusieurs kilos de pistache de la Perse, Iran actuel. L’état Californien décide alors de commencer à produire ses propres ressources de pistache. La terre californienne s’avère très fertile pour l’exploitation de la pistache.
L’Iran réussi tout de même à conserver sa position de leader mondial en termes de production de pistache. Ce marché bénéficie principalement à l’ancien président Hachemi Rafsandjani, avec des revenues estimés à plus de 700 millions de dollars. En 2008, la production américaine parvient presque à égaler  celle de l’Iran.
Mais, il s’avère que l’enjeu principal concernant le marché de la pistache se situe en Israël. En effet le pays est le plus gros consommateur de pistache au monde. De plus les importations de pistache en Israël proviennent de son voisin iranien.
Washington, allié d’Israël, a alors sommé Tel-Aviv de stopper ses importations de pistache originaire d’Iran, au nom du respect des sanctions prises par l’ONU contre la république islamique. Tout porte à croire que cette menace des États-Unis est prise au sérieux par Israël. Le montant de l’aide américaine à l’état hébreu étant de 1,5 milliards de dollars annuel. Israël prive donc l’Iran d’un marché de plusieurs milliards de dollars qui constitue sa troisième source de revenus après les tapis et le pétrole qui restent en tête.
Le marché iranien de la pistache qui voit également ses importations diminuer en Europe à cause des règles imposées par Bruxelles et l’ONU, peut tout de même espérer une hausse de ses ventes avec de nouveaux marchés comme la Chine et l’Inde.

Arthur Liger

Source:
http://faostat.fao.org
http://www.lepoint.fr/science/la-guerre-de-la-pistache-05-08-2010-1224434_25.php
http://www.iran-resist.org/article4559
http://www.jeuneafrique.com/Article/LIN02127liranehcats0/L-Iran-le-nucleaire-et-la-pistache.html
http://www.rfi.fr/actufr/articles/010/article_3956.asp