Le fournisseur d’accès internet Free n’a jamais caché son hostilité à la loi Hadopi. Cette loi voudrait mettre en place un filtrage d’internet privilégiant les abonnements basés, non sur le prix comme celui de Free, mais sur le contenu. Donc préjudiciable à Free qui ne possède pas de partenariat allant dans ce sens, à la différence de ses concurrents.
Free se pose donc dans une opposition de plus en plus évidente, malgré sa position de faiblesse face à une majorité parlementaire en faveur de l’Hadopi. Cette stratégie est gagnante. En effet, même si Free ne peut protéger éternellement ses abonnés, son opposition affichée pourrait lui permettre de récupérer des clients directement chez la concurrence.
La loi Hadopi est une loi votée en 2009. Elle a pour objectif de lutter contre le piratage sur internet. L’objectif de cette loi est de mettre en place une surveillance globale de l’activité des internautes. Cette loi pose de nombreux problèmes. Les moyens techniques ne sont pas au point et il existe un risque important d’accuser à tort une personne innocente. Son objectif n’est pas d’identifier les pirates, mais de faire peur pour réduire cette pratique sur Internet. La mise en application de cette loi repose sur la bonne coopération des fournisseurs d’accès internet.
Free est l’un des acteurs majeur parmi les fournisseurs d’accès internet (23% du marché français). Lancé dans les années 90, Free base son offre sur un prix faible au mépris du marketing et du contenu. En effet, il ne possède pas de partenariat avec l’une des entreprises productrice de contenus à la différence de ses concurrents comme SFR/9 dont l’actionnaire est Vivendi, ou Orange qui investit lourdement dans le secteur.
De plus, Free tient à l’un des fondements de l’internet, la neutralité du réseau. Une information ne doit pas être privilégiée par rapport à une autre à cause de son contenu, de sa provenance ou de son destinataire.
La loi Hadopi veut mettre en place une technologie permettant de privilégier certains contenus et/ou site internet par rapport à d’autres. Cette loi va donc à l’encontre de la manière d’envisager Internet de Free et de ses intérêts économiques. En effet, Free prendrait alors un retard conséquent par rapport à ses concurrents, se trouvant en difficulté pour proposer des offres diversifiées basées sur le contenu.
Free se trouvant en faiblesse en tant qu’acteur privé face à un texte de loi soutenu par la majorité parlementaire, a mis l’accent sur une stratégie lui permettant de retourner la situation à son avantage. Dans un premier temps, Free a argué d’une impossibilité technique à l’application d’Hadopi pour ensuite exprimer son refus de coopérer gratuitement à la mise en place du dispositif. Ayant été obligé de fournir le nom des pirates, sous peine d’une amende de 1 500€ par dossier, Free a livré le fichier au format papier, incompatible avec la politique de 10 000 mails par jour de la loi. Plus récemment, Free a refusé d’envoyer des mails pour le compte d’Hadopi aux pirates présupposés, bloquant la mise en application de la loi Hadopi en supprimant sa 1ère étape.
En refusant de coopérer avec la mise en place de cette loi, Free se place comme défendeur du consommateur, ce qui lui permet d’inciter les abonnés de ses concurrents à changer rapidement d’abonnement.
Sébastien Montaufier
Free se pose donc dans une opposition de plus en plus évidente, malgré sa position de faiblesse face à une majorité parlementaire en faveur de l’Hadopi. Cette stratégie est gagnante. En effet, même si Free ne peut protéger éternellement ses abonnés, son opposition affichée pourrait lui permettre de récupérer des clients directement chez la concurrence.
La loi Hadopi est une loi votée en 2009. Elle a pour objectif de lutter contre le piratage sur internet. L’objectif de cette loi est de mettre en place une surveillance globale de l’activité des internautes. Cette loi pose de nombreux problèmes. Les moyens techniques ne sont pas au point et il existe un risque important d’accuser à tort une personne innocente. Son objectif n’est pas d’identifier les pirates, mais de faire peur pour réduire cette pratique sur Internet. La mise en application de cette loi repose sur la bonne coopération des fournisseurs d’accès internet.
Free est l’un des acteurs majeur parmi les fournisseurs d’accès internet (23% du marché français). Lancé dans les années 90, Free base son offre sur un prix faible au mépris du marketing et du contenu. En effet, il ne possède pas de partenariat avec l’une des entreprises productrice de contenus à la différence de ses concurrents comme SFR/9 dont l’actionnaire est Vivendi, ou Orange qui investit lourdement dans le secteur.
De plus, Free tient à l’un des fondements de l’internet, la neutralité du réseau. Une information ne doit pas être privilégiée par rapport à une autre à cause de son contenu, de sa provenance ou de son destinataire.
La loi Hadopi veut mettre en place une technologie permettant de privilégier certains contenus et/ou site internet par rapport à d’autres. Cette loi va donc à l’encontre de la manière d’envisager Internet de Free et de ses intérêts économiques. En effet, Free prendrait alors un retard conséquent par rapport à ses concurrents, se trouvant en difficulté pour proposer des offres diversifiées basées sur le contenu.
Free se trouvant en faiblesse en tant qu’acteur privé face à un texte de loi soutenu par la majorité parlementaire, a mis l’accent sur une stratégie lui permettant de retourner la situation à son avantage. Dans un premier temps, Free a argué d’une impossibilité technique à l’application d’Hadopi pour ensuite exprimer son refus de coopérer gratuitement à la mise en place du dispositif. Ayant été obligé de fournir le nom des pirates, sous peine d’une amende de 1 500€ par dossier, Free a livré le fichier au format papier, incompatible avec la politique de 10 000 mails par jour de la loi. Plus récemment, Free a refusé d’envoyer des mails pour le compte d’Hadopi aux pirates présupposés, bloquant la mise en application de la loi Hadopi en supprimant sa 1ère étape.
En refusant de coopérer avec la mise en place de cette loi, Free se place comme défendeur du consommateur, ce qui lui permet d’inciter les abonnés de ses concurrents à changer rapidement d’abonnement.
Sébastien Montaufier