Le XVIIIe Congrès international sur le sida s’est tenu à Vienne (Autriche), du 18 au 23 juillet 2010. Ayant lieu tous les deux ans, ce Congrès est le principal point de rencontre des intervenants du domaine du VIH et du sida. Le ticket d’entrée n’est pas donné. En tarif pour s’inscrire individuellement à cette réunion est de plusieurs centaines d’euros, auxquels il faut rajouter les frais de transport. L’association Act UP a envoyé cette année une trentaine de représentants. Soit une dépense qui avoisine les trente mille euros. A la question, qui a réglé la note, l’association ne répond pas. Cette absence de transparence est quelque peu gênante dans la mesure où les enjeux économiques autour du traitement du SIDA ne cessent de croître. Les fabricants de génériques indiens et brésiliens sont de plus en plus agressifs dans leur conquête de parts de marché. Une de leurs méthodes indirectes est de s’appuyer sur les actions de lobby des associations de malades ou de militants occidentaux qui se sont investis de la lutte contre le SIDA. Si les frais d’Act Up pour assister à cette conférence ont été réglés par les dons effectués par les fabricants de génériques indiens ou brésiliens, il serait important d’en faire état. Sans cette transparence élémentaire, l’association Act Up peut être suspectée de fermer les yeux sur le rôle d’idiot utile que pourrait leur faire jouer des concurrents issus des économies émergentes.