Un sympathisant d’Act Up a apporté un commentaire à propos de l’information que nous avons diffusée sur les frais de voyage au colloque international qui s’est tenu en Autriche au mois de juillet dernier. Celui-ci nous rappelle les enjeux de leur combat et nous fait la morale en oubliant de répondre au sujet de l’article. La lutte contre le SIDA ne doit pas se faire dans la négation des réalités. Les personnes qui perdent leurs emplois dans l’industrie pharmaceutique ne sont pas à l’abri de drames personnels ou familiaux dévastateurs pour leur vie. Autrement Act Up n’a pas le monopole du malheur social. Si des fabricants de génériques d’économies émergentes commencent à se lancer dans une compétition où tous les coups sont permis, ils ressembleront très vite aux laboratoires occidentaux dont les militants d’Act Up dénoncent le comportement à l’égard des populations malades du Sida. Autrement dit, si ce sont des fabricants de génériques indiens ou brésiliens qui ont financé le déplacement de la trentaine de militants d’Act Up, l’ONG française ne doit pas cacher cette origine du financement et l’assumer publiquement. Si ce n’est pas le cas, on ne comprend pas son opacité sur ce type d’affaire.