Qui est à l’origine de la manipulation diffusée le 3 juin 2010 sur Youtube par un soi-disant « Professeur Kuing Yamang » ? Cette interview se présente comme une rubrique de la chaîne chinoise CCTV. La vidéo, d’une durée de 4m 28 traite du déclin de l’Europe. Le document est sous-titré en français. Il évoque la situation économique de l’Europe et notamment celle de la France en insistant sur toutes les failles structurelles (une société centrée sur les loisirs, une économie minée par l’endettement, les délocalisations, l’assistanat, le chômage, la fiscalité trop forte, et la crise sociale) de l’économie occidentale. Pour répondre à cette question, il faut s’en poser une autre : quel est l’effet final recherché.
Ce type de démarche subversive ressemble à une pratique largement usitée dans les années 70 par le courant situationniste (Cf. le fascicule célèbre des situationnistes de Strasbourg « de la misère en milieu étudiant » qui a servi de déclic au mouvement étudiant du 22 mars à Nanterre et aussi l’ouvrage de Guy Debord sur la société du spectacle).Les situationnistes avaient détourné plusieurs films d’arts martiaux asiatiques en mettant des sous titres sur des paroles incompréhensibles pour la plupart des occidentaux car elles étaient en japonais avec des titres du type « La dialectique peut-elle casser des briques ? ». La trame de cet art subversif aujourd’hui ignoré est typiquement celle qui est reprise dans cette vidéo.
Mais contrairement aux situationnistes des années 60, les auteurs de cette vidéo ne sont pas d’extrême gauche mais au contraire de droite. On peut considérer que ce travail sensé être subtile est le fruit d’un cabinet de communication d’influence progouvernemental qui en est resté aux méthodes grossières de billard à trois bandes. Nos consultants de choc ont habillé une propagande destinée à tétaniser les détracteurs de la politique gouvernementale en cours (cf. réforme des retraites) en discours cynique émanant de la Chine. Pour ce faire, ils ont délibérément choisi de dénoncer ce document vidéo comme un hoax pour s’appuyer sur le buzz qui en découle afin de faire passer le contenu au second degré, sans que les internautes ne s’en rendent vraiment compte. Cela pourrait être réussi, mais c’est raté car c’est découvert.
Ce type de démarche subversive ressemble à une pratique largement usitée dans les années 70 par le courant situationniste (Cf. le fascicule célèbre des situationnistes de Strasbourg « de la misère en milieu étudiant » qui a servi de déclic au mouvement étudiant du 22 mars à Nanterre et aussi l’ouvrage de Guy Debord sur la société du spectacle).Les situationnistes avaient détourné plusieurs films d’arts martiaux asiatiques en mettant des sous titres sur des paroles incompréhensibles pour la plupart des occidentaux car elles étaient en japonais avec des titres du type « La dialectique peut-elle casser des briques ? ». La trame de cet art subversif aujourd’hui ignoré est typiquement celle qui est reprise dans cette vidéo.
Mais contrairement aux situationnistes des années 60, les auteurs de cette vidéo ne sont pas d’extrême gauche mais au contraire de droite. On peut considérer que ce travail sensé être subtile est le fruit d’un cabinet de communication d’influence progouvernemental qui en est resté aux méthodes grossières de billard à trois bandes. Nos consultants de choc ont habillé une propagande destinée à tétaniser les détracteurs de la politique gouvernementale en cours (cf. réforme des retraites) en discours cynique émanant de la Chine. Pour ce faire, ils ont délibérément choisi de dénoncer ce document vidéo comme un hoax pour s’appuyer sur le buzz qui en découle afin de faire passer le contenu au second degré, sans que les internautes ne s’en rendent vraiment compte. Cela pourrait être réussi, mais c’est raté car c’est découvert.