Les pétroliers chinois à l’offensive en Angola

Des sociétés chinoises s’affrontent ouvertement pour la conquête du l’or noir  d’Angola, affirme un rapport du Centre d'études stratégiques britannique. Le rapport a été publié le 18 avril 2010, coïncidant avec la visite à Luanda de la Secrétaire d'Etat, l'américaine, Hillary Clinton et est signé par les chercheurs Alex Victor, Eliana Vaz et Costa Andrade.
Le Sinopec toujours avide de nouvelles acquisitions en Angola, est pré-qualifié pour la prochaine vente aux enchères de blocs de pétroliers par le biais de SGI et SSI, un partenariat avec la société angolaise Calumbo Angola Oil.
La récente acquisition par Sinopec (China Petroleum & Chemical Corporation) et CNOOC (China National off-shore Oil Corporation) de North American Marathon Oil à hauteur de 20 % dans le bloc 32 en Angola, en parallèle à l’activité de la société chinoise CNPC (China National Petroleum Corporation), démontre une nouvelle tendance de litige entre les pétroliers chinois.
L'Angola est le plus grand fournisseur africain du pétrole de la Chine - 599 millions barils en 2008, qui s'élèvent à USD 59,9 milliards, selon l'Agence internationale de l'énergie.
En contrepartie, l’Angola importe de la Chine des aliments, des machines, des équipements, des appareils électroniques, des produits textiles.
Bien que l'aide chinoise ait permis le démarrage des projets environ 120 depuis 2004 et le volume de l'aide financière estimée à 15 milliards de dollars, certains secteurs de la société civile angolaise souhaitent une plus grande transparence dans la gestion des recettes pétrolifères et accusent les pétroliers chinois d’user des méthodes en sous-main dans la conquête du marché et la signature des contrats.
Selon l'ONG Sud, les revenus versés à Calumbo Angola Oil Corporation par les pétroliers chinois servent à des achats d’armes, à entretenir la corruption ainsi qu’à la réduction de la dette à la Russie et le recours à des prêts avec garantie de pétrole. Des dizaines de millions de dollars sont déposés en Suisse, au Luxembourg, certains sont transférés aux institutions 'offshore' dans les îles Cayman, dont les bénéficiaires sont également des hauts dirigeants chinois qui ont rendu possible les opérations, en agissant à titre individuel ou au nom des entreprises, telles que la pétrolifère China National off-shore Oil Corporation.

Frederic da Silva