Un projet dort dans les cartons du gouvernement Fédéral canadien depuis 1996. Le Maire de Québec, Régis Labeaume, s’est emparé du sujet, ayant entrevu les possibilités de développement économique pour sa région. Aussi il a confié en février 2009 à la SNCF le mandat de confectionner une étude sur la pertinence et la rentabilité d'un service de train à grande vitesse (TGV) entre Québec et Windsor (Ontario).
Cet axe correspond au corridor le plus peuplé et industrialisé du Canada et en connexion directe avec la région industrielle des Grands Lacs US. Cette étude devrait être révélée ce mois ci (mai 2010).
L'entente a été «scellée» à Paris, en février 2009, à l'occasion d'un dîner d'affaire entre M. Labeaume et le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Loubinoux. Le coût de cette étude socio-économique avoisine les 200 000 dollars. Régis Labeaume compte sur l'étude de la SNCF pour lui fournir des arguments qui lui permettront de «vendre le projet».
Cinq autres grandes villes/collectivités canadiennes ont depuis rejoint le projet : Montréal, Laval, Toronto et Windsor ainsi que la Communauté métropolitaine de Montréal. Le TGV permettrait de relier Québec et Montréal en 55 minutes (au lieu de 3 heures) en plus d’utiliser l’hydroélectricité québécoise.
La ligne Québec-Windsor pourrait d'ailleurs être éventuellement raccordée à un TGV reliant Chicago, ce qui ajouterait à l'intérêt d'un tel projet dont la facture totale irait chercher dans les 15 à 18 milliards de dollars.
Le projet est d’autant plus pertinent qu’il correspond à un plan de relance aux Etats-Unis. La ville de Montréal apparaît en toutes lettres dans le plan Obama. La plus grande peur du maire de Québec est que sa ville soit oubliée dans le tracé. C’est la raison pour laquelle il s’est saisi, fort habilement, du dossier. Il fait du lobbying actif des deux cotés de la frontière.
La Chambre de Commerce française au Canada section Québec, organisait fin septembre 2009 la Semaine d’Excellence en Affaires France-Québec en présence de SNCF International, qui réalise l’étude d’opportunité ("L'impact socio-économique d'un Train à Grande Vitesse dans le développement d'une région"). La présentation a été faite par le grand chef, Pascal Lupo (X Mines).
Cet évènement permet, entre autre, de remettre des prix à un certain nombre d’entreprises françaises ou québécoises. Le thème de la semaine était “Sur les rails de l’Espace économique franco-québécois”.
Pour organiser l’évènement, la chambre de commerce demande toujours une participation aux entreprises. Notamment celles qui bénéficient d’une exposition majeure pour l’occasion. Ce qui était le cas de la SNCF qui était à l’honneur.
Le directeur de la CC (qui est québécois) était désespéré du comportement de la SNCF. La CC demande 10.000 $ canadiens pour les « first partners ». La SNCF n’a rien voulu entendre et aurait fini par lâcher quelques 1.500 $.
Comment évaluer ce qui apparaît comme un comportement d’amateurisme de la SNCF ? Au Québec, ils n’ont pas compris ce comportement alors que la ville de Québec fait tout pour avoir un TGV. On donnait à la SNCF les moyens de faire sa promotion devant tous les businessmen et politiques de la région… Il est clair que les entreprises nord américaines, elles, ne regardent pas à la dépense en ce genre d’occasion. Difficile après de ne pas passer pour des « français » arrogants … Cet exemple montre aussi que la SNCF ne semble pas se mettre au diapason des pratiques élémentaires de lobbying en usage sur le continent nord-américain.
Sources :
Vidéo :
http://www.youtube.com/watch?v=_Z_KGqvvkOU
Photos de l’évènement :
http://www.ccfcquebec.ca/fileadmin/template/canadaque/documents/galeries_photos/2009/Conference%20l%20impact%20d%20un%20TGV/album/slides/_XD_8922.html
Cet axe correspond au corridor le plus peuplé et industrialisé du Canada et en connexion directe avec la région industrielle des Grands Lacs US. Cette étude devrait être révélée ce mois ci (mai 2010).
L'entente a été «scellée» à Paris, en février 2009, à l'occasion d'un dîner d'affaire entre M. Labeaume et le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Loubinoux. Le coût de cette étude socio-économique avoisine les 200 000 dollars. Régis Labeaume compte sur l'étude de la SNCF pour lui fournir des arguments qui lui permettront de «vendre le projet».
Cinq autres grandes villes/collectivités canadiennes ont depuis rejoint le projet : Montréal, Laval, Toronto et Windsor ainsi que la Communauté métropolitaine de Montréal. Le TGV permettrait de relier Québec et Montréal en 55 minutes (au lieu de 3 heures) en plus d’utiliser l’hydroélectricité québécoise.
La ligne Québec-Windsor pourrait d'ailleurs être éventuellement raccordée à un TGV reliant Chicago, ce qui ajouterait à l'intérêt d'un tel projet dont la facture totale irait chercher dans les 15 à 18 milliards de dollars.
Le projet est d’autant plus pertinent qu’il correspond à un plan de relance aux Etats-Unis. La ville de Montréal apparaît en toutes lettres dans le plan Obama. La plus grande peur du maire de Québec est que sa ville soit oubliée dans le tracé. C’est la raison pour laquelle il s’est saisi, fort habilement, du dossier. Il fait du lobbying actif des deux cotés de la frontière.
La Chambre de Commerce française au Canada section Québec, organisait fin septembre 2009 la Semaine d’Excellence en Affaires France-Québec en présence de SNCF International, qui réalise l’étude d’opportunité ("L'impact socio-économique d'un Train à Grande Vitesse dans le développement d'une région"). La présentation a été faite par le grand chef, Pascal Lupo (X Mines).
Cet évènement permet, entre autre, de remettre des prix à un certain nombre d’entreprises françaises ou québécoises. Le thème de la semaine était “Sur les rails de l’Espace économique franco-québécois”.
Pour organiser l’évènement, la chambre de commerce demande toujours une participation aux entreprises. Notamment celles qui bénéficient d’une exposition majeure pour l’occasion. Ce qui était le cas de la SNCF qui était à l’honneur.
Le directeur de la CC (qui est québécois) était désespéré du comportement de la SNCF. La CC demande 10.000 $ canadiens pour les « first partners ». La SNCF n’a rien voulu entendre et aurait fini par lâcher quelques 1.500 $.
Comment évaluer ce qui apparaît comme un comportement d’amateurisme de la SNCF ? Au Québec, ils n’ont pas compris ce comportement alors que la ville de Québec fait tout pour avoir un TGV. On donnait à la SNCF les moyens de faire sa promotion devant tous les businessmen et politiques de la région… Il est clair que les entreprises nord américaines, elles, ne regardent pas à la dépense en ce genre d’occasion. Difficile après de ne pas passer pour des « français » arrogants … Cet exemple montre aussi que la SNCF ne semble pas se mettre au diapason des pratiques élémentaires de lobbying en usage sur le continent nord-américain.
Sources :
Vidéo :
http://www.youtube.com/watch?v=_Z_KGqvvkOU
Photos de l’évènement :
http://www.ccfcquebec.ca/fileadmin/template/canadaque/documents/galeries_photos/2009/Conference%20l%20impact%20d%20un%20TGV/album/slides/_XD_8922.html