Depuis que Nestlé est accusé de mettre à mal les populations locales de la forêt indonésienne en traitant avec un fournisseur qui y extrait de l’huile de palme, nous sommes en droit de nous demander si le groupe a prévu de rectifier le tir. Pourrons-nous bientôt consommer en toute bonne conscience ?
Retour sur un évènement resté discret dans la presse mais particulièrement bruyant sur la toile. Tout commence le 18 Mars lorsque Greenpeace attaque le groupe Nestlé violemment en l’accusant d’avoir entrepris la déforestation de l’Indonésie et le massacre des orangs-outans qui peuplent les forets. Origine de l’accusation : Nestlé utiliserait de l’huile de palme issue directement de ces forêts. C’est une catastrophe écologique selon Greenpeace qui n’hésite pas à mettre en œuvre tous les moyens pour créer un buzz contre la multinationale suisse. Citons notamment un clip parodiant une publicité Kit Kat, particulièrement cinglante et jouant sur les émotions. Un site et un blog dédiés sont créés. Des logos détournés sont laissés à disposition des internautes qui, dans un effet de mode, se les approprient dans leurs profils de réseaux sociaux. Enfin, des affiches sont déployées dans certaines rues.
Le coup est dévastateur pour Nestlé qui doit maitriser la furie des consommateurs sur le web. Pourtant on constate que sa stratégie de communication est déplorable, le groupe n’arrive pas à calmer le jeu. Au contraire, après une absence de réponse à cause du week-end, Nestlé finit par répondre violemment aux commentaires laissés par les internautes, ce qui a pour effet la perte totale de contrôle de l’opinion publique. Il serait temps que les entreprises reconnaissent que les réseaux sociaux sont désormais un vecteur d’information puissant, car rapide, très accessible et par conséquent peu contrôlable. Après avoir supprimé puis rétabli arbitrairement sa page de profil sur internet, Nestlé concède un changement de politique d’approvisionnement au bout de cinq ans ! Nous ne pouvons être qu’abasourdis par un tel délai quand on sait que la marque a extrait 320 000 tonnes d’huile de palme en 2009. L’achat d’une huile certifiée durable signifie un changement radical de fournisseur, et cela ne peut se faire en quelques jours.
Cependant si l’utilisation d’huile de palme non certifiée réveille les ONG pour ses conséquences sur l’environnement, l’aspect sanitaire n’a pas vraiment été soulevé. Maxi-Sciences rappelle que l’huile de palme peut aussi être responsable de problèmes de santé, voire provoquer certains cancers. Nestlé a-t-il prévu la sécurité sanitaire de ses consommateurs pendant les cinq années de renouvellement de sa matière première ?
Notons que Casino a su tirer rapidement son épingle du jeu en annonçant dès le 25 Mars que le message « Sans huile de palme » sera inscrit sur des centaines de produits de la marque. Qu’en est-il des autres centaines de produits, en particulier non-alimentaires ? L’enseigne a-t-elle aussi prévu de stopper l’utilisation d’additifs, de pesticides et d’OGM? Composants dont la plupart sont présumés voire reconnus dangereux pour la santé.
L’affaire Nestlé cache décidément une problématique bien plus vaste. Une enquête des Amis de la Terre révèle qu’un produit sur deux dans les supermarchés Auchan, Leclerc et Monoprix contient de cette « matière végétale ». Les grands consommateurs de Nutella, Kinder et autres confiseries savent-ils que Ferrero use abondamment d’huile de palme dans la fabrication de ses produits ? Information que l’industriel lui-même indique dans la FAQ de son propre site…
Retour sur un évènement resté discret dans la presse mais particulièrement bruyant sur la toile. Tout commence le 18 Mars lorsque Greenpeace attaque le groupe Nestlé violemment en l’accusant d’avoir entrepris la déforestation de l’Indonésie et le massacre des orangs-outans qui peuplent les forets. Origine de l’accusation : Nestlé utiliserait de l’huile de palme issue directement de ces forêts. C’est une catastrophe écologique selon Greenpeace qui n’hésite pas à mettre en œuvre tous les moyens pour créer un buzz contre la multinationale suisse. Citons notamment un clip parodiant une publicité Kit Kat, particulièrement cinglante et jouant sur les émotions. Un site et un blog dédiés sont créés. Des logos détournés sont laissés à disposition des internautes qui, dans un effet de mode, se les approprient dans leurs profils de réseaux sociaux. Enfin, des affiches sont déployées dans certaines rues.
Le coup est dévastateur pour Nestlé qui doit maitriser la furie des consommateurs sur le web. Pourtant on constate que sa stratégie de communication est déplorable, le groupe n’arrive pas à calmer le jeu. Au contraire, après une absence de réponse à cause du week-end, Nestlé finit par répondre violemment aux commentaires laissés par les internautes, ce qui a pour effet la perte totale de contrôle de l’opinion publique. Il serait temps que les entreprises reconnaissent que les réseaux sociaux sont désormais un vecteur d’information puissant, car rapide, très accessible et par conséquent peu contrôlable. Après avoir supprimé puis rétabli arbitrairement sa page de profil sur internet, Nestlé concède un changement de politique d’approvisionnement au bout de cinq ans ! Nous ne pouvons être qu’abasourdis par un tel délai quand on sait que la marque a extrait 320 000 tonnes d’huile de palme en 2009. L’achat d’une huile certifiée durable signifie un changement radical de fournisseur, et cela ne peut se faire en quelques jours.
Cependant si l’utilisation d’huile de palme non certifiée réveille les ONG pour ses conséquences sur l’environnement, l’aspect sanitaire n’a pas vraiment été soulevé. Maxi-Sciences rappelle que l’huile de palme peut aussi être responsable de problèmes de santé, voire provoquer certains cancers. Nestlé a-t-il prévu la sécurité sanitaire de ses consommateurs pendant les cinq années de renouvellement de sa matière première ?
Notons que Casino a su tirer rapidement son épingle du jeu en annonçant dès le 25 Mars que le message « Sans huile de palme » sera inscrit sur des centaines de produits de la marque. Qu’en est-il des autres centaines de produits, en particulier non-alimentaires ? L’enseigne a-t-elle aussi prévu de stopper l’utilisation d’additifs, de pesticides et d’OGM? Composants dont la plupart sont présumés voire reconnus dangereux pour la santé.
L’affaire Nestlé cache décidément une problématique bien plus vaste. Une enquête des Amis de la Terre révèle qu’un produit sur deux dans les supermarchés Auchan, Leclerc et Monoprix contient de cette « matière végétale ». Les grands consommateurs de Nutella, Kinder et autres confiseries savent-ils que Ferrero use abondamment d’huile de palme dans la fabrication de ses produits ? Information que l’industriel lui-même indique dans la FAQ de son propre site…