Les laboratoires pharmaceutiques Mepha et Drapha Pharma victimes d’une attaque informationnelle en Afrique
Le 19 février dernier, le président du laboratoire pharmaceutique Mepha Afrique, Aliou Adamon, tenait une conférence de presse dans le but de mettre fin à la polémique s’agitant autour de certains produits antipaludiques. Les laboratoires Mepha et Drapha Pharma dénoncent une « campagne malintentionnée » présentant leurs produits comme dangereux et à l’origine de décès de patients par insuffisance rénale. Cette information a transité sous forme de chaînes de mails et de SMS qui présentaient ces produits comme étant retirés du marché. Ces messages s’adressaient aux populations locales ce qui a eu pour effet de provoquer une panique générale au sein de celles-ci, ne sachant plus alors comment traiter le paludisme. Les antipaludiques incriminés tels l’Artequin, le CoArinate, le Plasmotrim, l’Artecom et le Dualkin se trouvent être parmi les plus utilisés notamment en Afrique.
M. Adamon qualifie ces actes de "campagne d’intoxication » à l’encontre des médicaments de son laboratoire. Cette campagne aurait pour origine un pays d’Afrique : la Côte-d’Ivoire. Durant le mois d’août 2009, le ministère de la Santé de la Côte-d’Ivoire avait décidé de mesurer l’impact de deux antipaludiques sur le plan national. La décision avait été prise de suspendre provisoirement l’utilisation de tous les autres antipaludiques. Un amalgame a alors été fait entre cette décision et l’efficacité des antipaludiques concernés. C’est ainsi que la rumeur a enflé et que la campagne de désinformation a pu débuter. Cette affaire a pu être stoppée en Côte-d’Ivoire mais celle-ci semble continuer au Sénégal ainsi que dans d’autres pays africains.
Le paludisme demeure tout de même de nos jours l’une des principales causes de mortalité dans le monde. Selon l’OMS, près de 863 000 décès ont été enregistrés en 2008, dont 767 000 en Afrique ce qui explique en grande partie les intérêts économiques que trouvent les laboratoires pharmaceutiques sur le continent africain.
Thomas Rodier
M. Adamon qualifie ces actes de "campagne d’intoxication » à l’encontre des médicaments de son laboratoire. Cette campagne aurait pour origine un pays d’Afrique : la Côte-d’Ivoire. Durant le mois d’août 2009, le ministère de la Santé de la Côte-d’Ivoire avait décidé de mesurer l’impact de deux antipaludiques sur le plan national. La décision avait été prise de suspendre provisoirement l’utilisation de tous les autres antipaludiques. Un amalgame a alors été fait entre cette décision et l’efficacité des antipaludiques concernés. C’est ainsi que la rumeur a enflé et que la campagne de désinformation a pu débuter. Cette affaire a pu être stoppée en Côte-d’Ivoire mais celle-ci semble continuer au Sénégal ainsi que dans d’autres pays africains.
Le paludisme demeure tout de même de nos jours l’une des principales causes de mortalité dans le monde. Selon l’OMS, près de 863 000 décès ont été enregistrés en 2008, dont 767 000 en Afrique ce qui explique en grande partie les intérêts économiques que trouvent les laboratoires pharmaceutiques sur le continent africain.
Thomas Rodier