Siemens accusé de la corruption en Russie

Siemens est-il victime d’une manœuvre de déstabilisation en Russie ? La Banque mondiale aurait suspendu pour quatre ans la filiale russe de Siemens AG – la « Limited Liability Company Siemens » à la suite d’une enquête qui a pris fin l'an dernier. Le résultat de cette enquête a démontré la corruption dans la conduite des projets pour lesquels la banque a participé au financement. Selon « DW-world », la décision a été prise en raison du fait que Siemens était impliqué dans le projet « Développement des Infrastructures de Transport de Moscou », et a été reconnu coupable d'implication dans des pratiques de corruption et de fraude financière en Russie. Selon les données disponibles, en 2005 et 2006 environ 3 millions $ ont été payés sous forme de pots-de-vin.
« Il s'avère que depuis plusieurs décennies, Siemens a été le principal fournisseur de matériel d'écoute des services secrets allemands. En utilisant les ingénieurs de Siemens, les services de renseignements allemands (BND) posaient chez les clients étrangers le matériel d’écoute dans les systèmes de communication que le groupe fournissait. Il recrutait à l’occasion des agents d'influence dans le monde entier à l'aide de « commissions occultes »» écrit Vyacheslav Morozov sur le site www.compromat.ru. Cette « découverte » a été la raison du scandale qui a touché le groupe allemand en 2008.
Siemens est un groupe très implanté en Russie et est présent dans 30 régions du pays. Il  possède 25% de l’OJSC « Silovye Mashiny », principal producteur de turbines pour les oléo- et gazoducs en Russie. Ces derniers temps, le groupe allemand essayait de prendre le contrôle de l’entreprise russe, et par ce moyen, renforcer la présence allemande dans la construction et le renouvèlement des réseaux de gazoducs russes. C’est d’ailleurs à cette époque que l’article est apparu sur www.compromat.ru, un site peut fiable qui lors dès derniers élections en Ukraine, par exemple, a publié un article proposant une vrai fausse preuve de l’implication de la femme de Yuschenko, alors président de l’Ukraine, dans une secte nazie américaine.
Il est probable que cette accusation contre Siemens n’est rien d’autre qu’une attaque de désinformation porté contre le groupe allemand subissant déjà une grosse crise en Russie, pays stratégique pour la compagnie.