Qui se souci aujourd’hui de sa santé quand il consomme du porc ou lorsqu’il vit à proximité d’un élevage de porc ? A priori très peu de personnes font encore le lien entre élevage industriel et Grippe A. En effet, l’OIE (Organisation mondiale de la sante animale), avec à sa tête le français Bernard Vallat à obtenu de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) que le terme « Grippe porcine » soit abandonné au profit du terme « Grippe A H1N1 » le 1er Mai 2009, soit moins d’un mois après la médiatisation du phénomène de grippe. L’OIE a obtenu gain de cause auprès de l’OMS en faisant valoir que le vecteur de transmission de cette grippe est avant tout l’homme, sans pour autant infirmer catégoriquement que les élevages industriels de porcs puissent être la source de la maladie.
Pourtant, en 2007, un rapport de la FAO soulignait déjà que « le fait de conserver des milliers d’animaux dans des unités de production industrielle qui sont souvent géographiquement concentrées, associé à des déplacements rapides et répétés d’animaux entres les différentes unités au cours du processus de production, augmente la probabilité de transférer des agents pathogènes au sein et entre les effectifs du cheptel…».
On peut déplorer que dans cette crise sanitaire, l’attention des médias se soit focalisée très rapidement sur l’évolution géographique de la pandémie et sur des controverses autour de la production de vaccin, délaissant complètement la thématique des dangers de l’élevage industriel.
Au niveau français, Guillaume Roué et Didier Delzescaux, respectivement Président et Directeur de l’INAPORC (interprofessionnelle nationale porcine - regroupement des fédérations professionnelles de la filière porcine française-) ont multiplié au cours du mois d’avril 2009 les interventions auprès des télévisions, des radios et de la presse pour faire passer un unique message : manger du porc ne présente pas de danger. En effet à ce jour, nul ne remet en cause cet état de fait. Dans le même temps, ces derniers ont fortement appuyé la démarche constituant à débaptiser la « grippe porcine » et à la renommer « Grippe A », de telle sorte que, passé le cap du 1er Mai 2009, la problématique de la responsabilité du mode de production industriel dans l’avènement d’une crise sanitaire n’a pour ainsi dire plus été évoquée dans les médias.
Or, à long terme, un mode de production axé exclusivement sur des principes de rentabilités financières, qui font fi des problématiques de santé publique, n’est pas viable. Les crises à répétitions, telles que la crise de la vache folle, la crise de la grippe aviaire et maintenant la crise de la grippe A H1N1 sont là pour le rappeler. Et c’est aux États de pousser les producteurs de l’agro-industrie à s’orienter vers des modes de productions où la préoccupation majeure est de maintenir les consommateurs en bonne santé.
Thomas Pitrat
Pourtant, en 2007, un rapport de la FAO soulignait déjà que « le fait de conserver des milliers d’animaux dans des unités de production industrielle qui sont souvent géographiquement concentrées, associé à des déplacements rapides et répétés d’animaux entres les différentes unités au cours du processus de production, augmente la probabilité de transférer des agents pathogènes au sein et entre les effectifs du cheptel…».
On peut déplorer que dans cette crise sanitaire, l’attention des médias se soit focalisée très rapidement sur l’évolution géographique de la pandémie et sur des controverses autour de la production de vaccin, délaissant complètement la thématique des dangers de l’élevage industriel.
Au niveau français, Guillaume Roué et Didier Delzescaux, respectivement Président et Directeur de l’INAPORC (interprofessionnelle nationale porcine - regroupement des fédérations professionnelles de la filière porcine française-) ont multiplié au cours du mois d’avril 2009 les interventions auprès des télévisions, des radios et de la presse pour faire passer un unique message : manger du porc ne présente pas de danger. En effet à ce jour, nul ne remet en cause cet état de fait. Dans le même temps, ces derniers ont fortement appuyé la démarche constituant à débaptiser la « grippe porcine » et à la renommer « Grippe A », de telle sorte que, passé le cap du 1er Mai 2009, la problématique de la responsabilité du mode de production industriel dans l’avènement d’une crise sanitaire n’a pour ainsi dire plus été évoquée dans les médias.
Or, à long terme, un mode de production axé exclusivement sur des principes de rentabilités financières, qui font fi des problématiques de santé publique, n’est pas viable. Les crises à répétitions, telles que la crise de la vache folle, la crise de la grippe aviaire et maintenant la crise de la grippe A H1N1 sont là pour le rappeler. Et c’est aux États de pousser les producteurs de l’agro-industrie à s’orienter vers des modes de productions où la préoccupation majeure est de maintenir les consommateurs en bonne santé.
Thomas Pitrat