Les États-Unis ont vu ces derniers mois le rappel de millions de voitures par la marque automobile japonaise Toyota. Plusieurs modèles sont concernés, notamment à cause de failles au niveau des freins et accélérateurs. La sécurité publique est bien entendu primordiale, notamment aux États-Unis où tout accident de la route est appréhendé comme un problème de société. Toutefois, il semble que l’administration Obama a décidé de mener une véritable guerre contre l’entreprise japonaise. Les déclarations quelques peu hostiles se sont multipliées ces dernières semaines ; Le Président américain a ainsi affirmé qu’il y aurait une enquête sur les problèmes des véhicules japonais alors que son ministre des transports a lui déclaré : «Si vous possédez un véhicule (Toyota), cessez de le conduire, apportez-le chez un concessionnaire pour le faire réparer».
La virulence qui peut exister aux Etats-Unis contre Toyota est telle qu’elle en devient sujette à questionnement aussi bien au Japon que de l’autre côté du Pacifique. Le gouverneur de Tokyo estime que les attaques lancées contre Toyota sont les traductions d’une volonté américaine de protéger son industrie automobile. Cette accusation prend d’autant plus d’ampleur que l’Etat américain possède 61 % de General Motors, grand concurrent de Toyota aux Etats-Unis et grand perdant de l’expansion de ce dernier. C’est donc maintenant le gouvernement américain qui se trouve accusé de protectionnisme, y compris par des acteurs se trouvant sur son propre territoire ; les gouverneurs de quatre États hébergeant des industries Toyota n’ont pas hésité à exposer le conflit d’intérêt qui agite l’État américain dans un message adressé au congrès. Il est d’autant plus facile de voir dans le discours accusateur de l’administration Obama une opportunité protectionniste que Toyota a pour l’instant rappelé moins de voitures que l’a fait son concurrent Ford sur le sol américain (plus de quatorze millions en sept vagues différentes).
Bien que Toyota semble commencer à considérer le discours américain comme une véritable attaque, ce sont des Américains qui ébauchent une riposte ; les gouverneurs américains que nous avons déjà cités ont ainsi rappelé dans leur message que les industries Toyota comptaient 35 000 salariés, des emplois qui n’ont pas été supprimés pendant la crise. Toutefois, l’entreprise japonaise a récemment annoncé l’arrêt de la production de plusieurs modèles aux États-Unis ; cela pourrait potentiellement adoucir la virulence qui peut exister envers l’entreprise nippone.
Claire Boudet
La virulence qui peut exister aux Etats-Unis contre Toyota est telle qu’elle en devient sujette à questionnement aussi bien au Japon que de l’autre côté du Pacifique. Le gouverneur de Tokyo estime que les attaques lancées contre Toyota sont les traductions d’une volonté américaine de protéger son industrie automobile. Cette accusation prend d’autant plus d’ampleur que l’Etat américain possède 61 % de General Motors, grand concurrent de Toyota aux Etats-Unis et grand perdant de l’expansion de ce dernier. C’est donc maintenant le gouvernement américain qui se trouve accusé de protectionnisme, y compris par des acteurs se trouvant sur son propre territoire ; les gouverneurs de quatre États hébergeant des industries Toyota n’ont pas hésité à exposer le conflit d’intérêt qui agite l’État américain dans un message adressé au congrès. Il est d’autant plus facile de voir dans le discours accusateur de l’administration Obama une opportunité protectionniste que Toyota a pour l’instant rappelé moins de voitures que l’a fait son concurrent Ford sur le sol américain (plus de quatorze millions en sept vagues différentes).
Bien que Toyota semble commencer à considérer le discours américain comme une véritable attaque, ce sont des Américains qui ébauchent une riposte ; les gouverneurs américains que nous avons déjà cités ont ainsi rappelé dans leur message que les industries Toyota comptaient 35 000 salariés, des emplois qui n’ont pas été supprimés pendant la crise. Toutefois, l’entreprise japonaise a récemment annoncé l’arrêt de la production de plusieurs modèles aux États-Unis ; cela pourrait potentiellement adoucir la virulence qui peut exister envers l’entreprise nippone.
Claire Boudet