L’incapacité de la recherche française à améliorer son image

Depuis quelques années, les chercheurs français sont en quête de reconnaissance. Tout comme les enseignants ou les patrons, ils font partie de ces populations dont la société française n’hésite jamais à souligner l’inefficacité.
Pourtant, dans un récent classement des organismes de recherche en fonction de leur capacité de publication, le CNRS apparaît premier. Devant les académies des sciences chinois ou russes, devant Harvard, Stanford, le MIT ou Daigaku, devant la NASA. Devant 2000 institutions de recherche.
Ce classement publié par le très sérieux institut de recherche hispano-portugais SCImago a été établi en mesurant le nombre de publications de chaque organisme pour l’année 2009.
Évidemment, il n’est pas question de dire que le Centre National de la Recherche Scientifique est le meilleur de la planète. Mais nous disposons tout de même d’un indicateur objectif démontrant sa capacité à fournir, dans une seule entité, une publication plus abondante que n’importe quel autre organisme de recherche.
Pourtant, cette victoire est passée complètement inaperçue dans le paysage médiatique français. Pas de trace de l’évènement sur le site (tout droit sorti d'une autre époque) du CNRS. Tout juste deux minuscules brèves sur les éditions Aquitaine-Limousin (effacée depuis) et Provence-Corse du site. Rien sur le site du ministère de la recherche et de l’enseignement supérieur. Côté presse, seul le Canard Enchainé l’aurait brièvement évoqué.
Inutile de préciser que d’autres organismes, pourtant bien moins classés, ont su communiquer et tirer profit de ce classement.

Lire le classement SCImago : http://www.scimagoir.com/pdf/sir_2009_world_report.pdf
(A noter que l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale est classé 14ème mais n’a pas plus exploité l’information).

Rama Divedi