Google fait décidément beaucoup parler de lui ces derniers temps. Récemment, de se retirer du marché chinois, si les négociations avec le gouvernement local venaient à faillir. Au cœur du débat officiel ? L’attaque de - seulement – deux comptes Gmail d’activités pour les droits de l’Homme. Il s’agirait d’une opération de hacking visant une vingtaine de multinationales remettant en cause la liberté d’expression en Chine. Si ce n'est pour améliorer son image qui va en se détériorant, les analystes, perplexes face à l'annonce de Google de son retrait d'un marché à 300 millions de personnes au nom des droits de l'Homme et de la liberté d'expression, cherchent en vain à comprendre sa stratégie. Une attitude d'autant plus étrange que son cours de bourse se tasse, voire régresse. Déclin renforcé par cette annonce officielle.
L'explication se situe ailleurs. En effet, quelques jours plus tard, c'est Internet Explorer qui est montré du doigt : le navigateur de Microsoft aurait une faille de sécurité importante ayant permis aux hackers d'accéder aux deux comptes Gmail. Inutile de préciser la portée de cette dénonciation vis-à-vis du grand public. Mise en scène ou simple opportunisme, l'intérêt direct de Google n'en reste pas moins flagrant, puisque la bataille entre les navigateurs Internet Explorer et Firefox ne laissent que peu de place au nouveau venu Google Chrome. En attaquant Microsoft sur un point sensible - la sécurité informatique - Google marque un point sur le marché des navigateurs et détourne l'attention sur le paradoxe comportemental que génère cet épisode entre le respect de la vie privée et son accumulation démesurée de connaissances personnelles. Effectivement, les retours ne se sont pas faits attendre : malgré la réactivité et le relativisme de Microsoft face à cette attaque, le Centre d'Expertise Gouvernemental de Réponse et de Traitement des Attaques informatiques (CERTA) français et le BSI, son homologue allemand, ont recommandé l'utilisation d'un navigateur alternatif. Bien que Chrome n'ait pas été cité par ces organismes officiels, l'opération est un succès pour Google, qui attaque son plus grand rival sur fond de perte rampante du monopole d'Internet Explorer et ce, quelle que soit l'issue du bras de fer avec les autorités chinoises.
Isabelle Le Guay
L'explication se situe ailleurs. En effet, quelques jours plus tard, c'est Internet Explorer qui est montré du doigt : le navigateur de Microsoft aurait une faille de sécurité importante ayant permis aux hackers d'accéder aux deux comptes Gmail. Inutile de préciser la portée de cette dénonciation vis-à-vis du grand public. Mise en scène ou simple opportunisme, l'intérêt direct de Google n'en reste pas moins flagrant, puisque la bataille entre les navigateurs Internet Explorer et Firefox ne laissent que peu de place au nouveau venu Google Chrome. En attaquant Microsoft sur un point sensible - la sécurité informatique - Google marque un point sur le marché des navigateurs et détourne l'attention sur le paradoxe comportemental que génère cet épisode entre le respect de la vie privée et son accumulation démesurée de connaissances personnelles. Effectivement, les retours ne se sont pas faits attendre : malgré la réactivité et le relativisme de Microsoft face à cette attaque, le Centre d'Expertise Gouvernemental de Réponse et de Traitement des Attaques informatiques (CERTA) français et le BSI, son homologue allemand, ont recommandé l'utilisation d'un navigateur alternatif. Bien que Chrome n'ait pas été cité par ces organismes officiels, l'opération est un succès pour Google, qui attaque son plus grand rival sur fond de perte rampante du monopole d'Internet Explorer et ce, quelle que soit l'issue du bras de fer avec les autorités chinoises.
Isabelle Le Guay