Entre 2005 et 2007, Danone a mené une campagne de désinformation en Argentine concernant l’eau en bouteille Dasani, du groupe Coca-cola. Danone a repris les principales accusations qui étaient faites à l’encontre de cette eau en bouteille, au Royaume-Uni, et les a transposées au marché argentin.
En effet, au Royaume Uni, il a été prouvé que l’eau en bouteille Dasani n’était rien d’autre que de l’eau du robinet, payé 0,004€ le litre, mis en bouteille et revendu 1,4€ les 50 cl. Dans le même temps, toujours au Royaume-Uni, des bouteilles d’eau Dasani ont été contrôlées. Elles contenaient, en quantité hautement supérieure à la norme, une substance potentiellement cancérigène ce qui contraint Coca-cola de prendre la décision de retirer des centaines milliers de bouteilles du marché. La révélation de cette information et ce retrait ont mis à mal la réputation de l’eau en bouteille commercialisée par Coca-cola, en Europe.
Lors du lancement, par Coca-cola, sur marché argentin de l’eau minérale Dasani, Danone, aidé par Euro RSCG, a lancé une campagne de désinformation pour faire en sorte de ne pas perdre de parts de marché quant à ses marques en Argentine. Elle reposait sur des allégations selon lesquelles l’eau Dasani vendue en Argentine était de « l’eau du robinet argentin en bouteille » et une « eau cancérigène ». Coca-cola a porté plainte contre deux cadres de Danone en Argentine et un autre de la société de communication Euro RSCG, filiale d’Havas, pour diffamation. En effet, d’après la loi argentine, les sociétés ne peuvent pas être poursuivies financièrement pour les dégâts causés, seulement les personnes physiques. La justice argentine a débouté Coca-cola en première instance en 2007 prétextant que la perte de consommateurs de Dasani n’était que minime voire inexistante puisque la marque venait juste d’être lancée sur le marché. Coca-cola a fait appel du jugement plusieurs fois et a été finalement entendu fin 2007 par la cour d’appel de Buenos Aires qui a décidé de donner suite à cet appel. Coca-cola estime, en effet avoir perdu plusieurs années concernant le décollage de la marque Dasani dans le pays.
Ainsi, aux vues des sanctions encourues par ces cadres (10 000 euros d’amende) et de l’impact de cette attaque informationnelle, cette pratique devient une barrière à l’entrée aussi efficace voire même plus qu’une diminution du prix de vente du produit Danone.
Benjamin Guesdon
En effet, au Royaume Uni, il a été prouvé que l’eau en bouteille Dasani n’était rien d’autre que de l’eau du robinet, payé 0,004€ le litre, mis en bouteille et revendu 1,4€ les 50 cl. Dans le même temps, toujours au Royaume-Uni, des bouteilles d’eau Dasani ont été contrôlées. Elles contenaient, en quantité hautement supérieure à la norme, une substance potentiellement cancérigène ce qui contraint Coca-cola de prendre la décision de retirer des centaines milliers de bouteilles du marché. La révélation de cette information et ce retrait ont mis à mal la réputation de l’eau en bouteille commercialisée par Coca-cola, en Europe.
Lors du lancement, par Coca-cola, sur marché argentin de l’eau minérale Dasani, Danone, aidé par Euro RSCG, a lancé une campagne de désinformation pour faire en sorte de ne pas perdre de parts de marché quant à ses marques en Argentine. Elle reposait sur des allégations selon lesquelles l’eau Dasani vendue en Argentine était de « l’eau du robinet argentin en bouteille » et une « eau cancérigène ». Coca-cola a porté plainte contre deux cadres de Danone en Argentine et un autre de la société de communication Euro RSCG, filiale d’Havas, pour diffamation. En effet, d’après la loi argentine, les sociétés ne peuvent pas être poursuivies financièrement pour les dégâts causés, seulement les personnes physiques. La justice argentine a débouté Coca-cola en première instance en 2007 prétextant que la perte de consommateurs de Dasani n’était que minime voire inexistante puisque la marque venait juste d’être lancée sur le marché. Coca-cola a fait appel du jugement plusieurs fois et a été finalement entendu fin 2007 par la cour d’appel de Buenos Aires qui a décidé de donner suite à cet appel. Coca-cola estime, en effet avoir perdu plusieurs années concernant le décollage de la marque Dasani dans le pays.
Ainsi, aux vues des sanctions encourues par ces cadres (10 000 euros d’amende) et de l’impact de cette attaque informationnelle, cette pratique devient une barrière à l’entrée aussi efficace voire même plus qu’une diminution du prix de vente du produit Danone.
Benjamin Guesdon