Un français chargé de l’influence culturelle menée par les pays du Golfe
Les pays du Golfe se sont lancés depuis quelques années dans l’industrie cinématographique internationale en menant de vastes opérations d’influence culturelle. La stratégie clairement exprimée par l’Arabie Saoudite est de lutter contre l’hégémonie planétaire d’Hollywood par le biais notamment de placements de capitaux dans l’industrie du cinéma américain et ce afin de promouvoir des artistes arabes pour qu’elles atteignent une renommée internationale.
Afin de réaliser concrètement ses ambitions, le roi saoudien Al Walid a mis, à la tête de Rotana Films, la plus grande société de production et de distribution de films arabes aux Moyen Orient, le français Frédéric Sichler, l’ancien responsable de Studio Canal. Ce dernier a pour mission de promouvoir le cinéma arabe sur la scène internationale. En tant qu’ancien directeur d’un des leaders européens de la distribution de films, Frédéric Sichler semble être le plus à même de relever le défi qui lui est proposé, animé en outre d’une réelle habileté à appliquer la realpolitik au service du commerce.
Dans une optique de conquête de l’industrie culturelle, la seule arme possible est la séduction d’un public au niveau international, d’où l’ampleur de la tâche compte tenu des spécificités culturelles du Moyen Orient : la censure pour diverses raisons à la fois religieuses et politiques que connaît l’industrie cinématographique et le respect des valeurs islamiques. L’ancien directeur de Studio Canal veut être un porte parole d’un monde arabe homogène comparable à une Europe unifiée par la langue qui cherche à avoir un rayonnement culturel international. C’est oublier les divergences importantes politiques et culturelles existants entre ces pays : un film pourra être censuré en Egypte et pas au Maroc. Les choix des censeurs s’expliquent souvent autant sinon d’avantage par les rapports de force entre pays voisins et la politique internationale. Par ailleurs, il faut avoir à l’esprit la concurrence forte qui existe entre l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis (Abu Dhabi se veut être la future capitale des médias avec le lancement de la Media Zone et Dubai Media City créée en 2007) et les jeux de pouvoir qui sont à l’œuvre derrière cette apparente stratégie d’influence culturelle unifiée.
Frédéric Sichler a conclu dans l’émission « Mass Culture » de France Culture le 29 août dernier que la question centrale que tout le monde se pose est la manière dont évoluera le wahhabisme. Il reconnait par là l’obstacle majeur auquel il va devoir faire face. Il s’agit finalement pour lui non seulement de faire coïncider deux cultures, mais également de prendre le risque de l’introduction dans un domaine culturel sensible d’un courant idéologique différent de notre conception de la société. C’est dire les difficultés et l’ampleur de la tâche.
Afin de réaliser concrètement ses ambitions, le roi saoudien Al Walid a mis, à la tête de Rotana Films, la plus grande société de production et de distribution de films arabes aux Moyen Orient, le français Frédéric Sichler, l’ancien responsable de Studio Canal. Ce dernier a pour mission de promouvoir le cinéma arabe sur la scène internationale. En tant qu’ancien directeur d’un des leaders européens de la distribution de films, Frédéric Sichler semble être le plus à même de relever le défi qui lui est proposé, animé en outre d’une réelle habileté à appliquer la realpolitik au service du commerce.
Dans une optique de conquête de l’industrie culturelle, la seule arme possible est la séduction d’un public au niveau international, d’où l’ampleur de la tâche compte tenu des spécificités culturelles du Moyen Orient : la censure pour diverses raisons à la fois religieuses et politiques que connaît l’industrie cinématographique et le respect des valeurs islamiques. L’ancien directeur de Studio Canal veut être un porte parole d’un monde arabe homogène comparable à une Europe unifiée par la langue qui cherche à avoir un rayonnement culturel international. C’est oublier les divergences importantes politiques et culturelles existants entre ces pays : un film pourra être censuré en Egypte et pas au Maroc. Les choix des censeurs s’expliquent souvent autant sinon d’avantage par les rapports de force entre pays voisins et la politique internationale. Par ailleurs, il faut avoir à l’esprit la concurrence forte qui existe entre l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis (Abu Dhabi se veut être la future capitale des médias avec le lancement de la Media Zone et Dubai Media City créée en 2007) et les jeux de pouvoir qui sont à l’œuvre derrière cette apparente stratégie d’influence culturelle unifiée.
Frédéric Sichler a conclu dans l’émission « Mass Culture » de France Culture le 29 août dernier que la question centrale que tout le monde se pose est la manière dont évoluera le wahhabisme. Il reconnait par là l’obstacle majeur auquel il va devoir faire face. Il s’agit finalement pour lui non seulement de faire coïncider deux cultures, mais également de prendre le risque de l’introduction dans un domaine culturel sensible d’un courant idéologique différent de notre conception de la société. C’est dire les difficultés et l’ampleur de la tâche.