En France, l’électricité n’est pas chère, pourtant elle a un coût. Cette évidence semble oubliée quand elle n’est pas simplement niée par les dirigeants politiques. EDF, gérée comme une entreprise normale et en partie privatisée depuis 2004, demeure cependant un organisme à part que certains voudraient maintenir hors des réalités.
En juillet 2009, EDF clôt un emprunt public dont la réussite a été surprenante. Le « 5 ans EDF à 4,5% » a permis de lever 3,2 milliards d’euros auprès des particuliers en trois semaines pour une prévision trois fois plus faible. Depuis 1991 et la fin du programme de construction de nouvelles tranches de centrales nucléaires, la société énergétique n’avait plus procédé à ce genre d’opération. Or, dès le lendemain, le PDG Pierre Gadonneix lance un avertissement : les tarifs de l’électricité doivent augmenter de 20% dans les trois ans pour garantir l’avenir. Le tollé qu’il provoque et les invectives virulentes venues du monde syndical et politique ont immédiatement écarté la réflexion pour des propos passionnés. Derrière l’annonce choc d’un PDG en fin de mandat se trouve cependant les bases d’un changement nécessaire.
En vingt ans, la valeur de l’électricité en France a largement diminué en ne suivant pas l’inflation. Son prix reste fixé par le gouvernement et donc tributaire d’une certaine démagogie. Ce maintien à un niveau artificiellement faible doit être compensé car les miracles en finance n’existent pas. Il se traduit par un déficit d’amortissement, une prise en compte insuffisante du coût du démantèlement à venir des centrales et une incapacité à faire face aux investissements nécessaires. D’où l’emprunt de l’été 2009 ! Jamais une société de l’importance d’EDF n’aurait dû en avoir besoin (64 milliards de CA pour 3,4 de résultat net en 2008). Un peu de bon sens permet d’ailleurs de comprendre que le coût de cette opération se traduira en augmentations demain, c'est-à-dire avant cinq ans rien que pour faire face à son simple remboursement. Mais demain en politique, c’est toujours après la prochaine échéance électorale !
Il est temps d’arrêter de considérer EDF comme un bastion totalement à part dans lequel doivent cohabiter vision politicienne, archaïsme syndical, capitalisme privé, subventions déguisées et quand même lois du marché. Le pouvoir veut conserver un rôle de régulateur et c’est parfaitement légitime pour un secteur stratégique mettant en œuvre une technologie de pointe et sensible. Il faut en revanche qu’il cesse de transposer à un fleuron majeur de notre économie son incapacité à gérer autrement qu’en multipliant les dettes sans se soucier de leur remboursement!
En juillet 2009, EDF clôt un emprunt public dont la réussite a été surprenante. Le « 5 ans EDF à 4,5% » a permis de lever 3,2 milliards d’euros auprès des particuliers en trois semaines pour une prévision trois fois plus faible. Depuis 1991 et la fin du programme de construction de nouvelles tranches de centrales nucléaires, la société énergétique n’avait plus procédé à ce genre d’opération. Or, dès le lendemain, le PDG Pierre Gadonneix lance un avertissement : les tarifs de l’électricité doivent augmenter de 20% dans les trois ans pour garantir l’avenir. Le tollé qu’il provoque et les invectives virulentes venues du monde syndical et politique ont immédiatement écarté la réflexion pour des propos passionnés. Derrière l’annonce choc d’un PDG en fin de mandat se trouve cependant les bases d’un changement nécessaire.
En vingt ans, la valeur de l’électricité en France a largement diminué en ne suivant pas l’inflation. Son prix reste fixé par le gouvernement et donc tributaire d’une certaine démagogie. Ce maintien à un niveau artificiellement faible doit être compensé car les miracles en finance n’existent pas. Il se traduit par un déficit d’amortissement, une prise en compte insuffisante du coût du démantèlement à venir des centrales et une incapacité à faire face aux investissements nécessaires. D’où l’emprunt de l’été 2009 ! Jamais une société de l’importance d’EDF n’aurait dû en avoir besoin (64 milliards de CA pour 3,4 de résultat net en 2008). Un peu de bon sens permet d’ailleurs de comprendre que le coût de cette opération se traduira en augmentations demain, c'est-à-dire avant cinq ans rien que pour faire face à son simple remboursement. Mais demain en politique, c’est toujours après la prochaine échéance électorale !
Il est temps d’arrêter de considérer EDF comme un bastion totalement à part dans lequel doivent cohabiter vision politicienne, archaïsme syndical, capitalisme privé, subventions déguisées et quand même lois du marché. Le pouvoir veut conserver un rôle de régulateur et c’est parfaitement légitime pour un secteur stratégique mettant en œuvre une technologie de pointe et sensible. Il faut en revanche qu’il cesse de transposer à un fleuron majeur de notre économie son incapacité à gérer autrement qu’en multipliant les dettes sans se soucier de leur remboursement!