Des limites de l’influence politique en matière de stratégie industrielle
L’article de valeurs actuelles « Revers instructif pour l’EPR » porte une lecture de premier niveau des causes de l’échec du consortium Français dans l’appel d’offre Abu Dhabi pour 4 réacteurs nucléaires. Pourtant celui-ci rassemblait la plus belle vitrine de notre puissance dans le domaine de l’énergie. En face le gagnant le Coréen Kepco alignait un consortium international dans une logique de métier. MTF pointe dans son article une à une les faiblesses de la proposition Française à commencer par les incroyables discordances entre les acteurs, une lecture partielle de l’environnement associée à un profond désintérêt pour les acteurs de cette compétition et enfin une absence de compréhension des besoins du client. En affaire comme en Politique il n’est point bon de vouloir le mieux pour son client et de penser à sa place.
En l’absence de politique Européenne de l’énergie la France embarquée dans les méandres du Grenelle de l’environnement et en position d’arbitrage de ses leaders dans le domaine de l’énergie pilote à vue une nouvelle donne imposée par le taux alarmiste de CO2 dans l’atmosphère. L’article du Figaro du 14/01/09 brosse un tableau du marché Mondial du Nucléaire civil en citant le cap des 500 réacteurs en service dans le monde dont 12% en France et un potentiel de 200 en 2030, voir 500 à 2000 d’ici 2050 !
Une analyse de second niveau nous montre que ces événements mis en synergie induisent des effets incontrôlés sur le climat des affaires lors de négociation des gros contrats. Le domaine du Nucléaire n’est pas le seul à souffrir ces derniers temps du dumping technologique de la France si on fait référence aux contrats perdus du Rafale au Maroc. Comment concilier la volonté de valoriser nos compétences et vendre sans brader le pragmatisme de nos industriels
Il faut coordonner et peser les opérations lancées simultanément sur les échiquiers politique et économique, proposer des consortiums intégrés verticalement et non pas présenter des vitrines quitte à faire appel à des expertises étrangères de préférence Européennes et amies (ingénierie, services…) afin d’être compétitif sur les couts et les délais et crédible sur la qualité et la sureté ! Pour palier cette Faille AREVA en renforçant sa coopération avec Mitsubishi développerait un réacteur moyen de 1000MW (Source AIEA) et pourrait ainsi couvrir un segment sur lequel la technologie EPR n’est pas compétitive à ce jour.
Les crises informationnelles à répétition générées par la nomination d’Henri Proglio à la tête d’EDF (double salaire puis conflit d’intérêt dans le pilotage d’EDF et de Véolia) illustrent bien la difficulté du politique à reconstruire autour d’un homme une cohérence industrielle indispensable pour affronter les données de la compétition mondiale depuis les retombées de la crise (paralysie durable de l’Europe des 27, relance des politiques protectionnistes sur tous les continents, agressivité des politiques économiques des nouveaux entrants).
Jean Luc Didier
En l’absence de politique Européenne de l’énergie la France embarquée dans les méandres du Grenelle de l’environnement et en position d’arbitrage de ses leaders dans le domaine de l’énergie pilote à vue une nouvelle donne imposée par le taux alarmiste de CO2 dans l’atmosphère. L’article du Figaro du 14/01/09 brosse un tableau du marché Mondial du Nucléaire civil en citant le cap des 500 réacteurs en service dans le monde dont 12% en France et un potentiel de 200 en 2030, voir 500 à 2000 d’ici 2050 !
Une analyse de second niveau nous montre que ces événements mis en synergie induisent des effets incontrôlés sur le climat des affaires lors de négociation des gros contrats. Le domaine du Nucléaire n’est pas le seul à souffrir ces derniers temps du dumping technologique de la France si on fait référence aux contrats perdus du Rafale au Maroc. Comment concilier la volonté de valoriser nos compétences et vendre sans brader le pragmatisme de nos industriels
Il faut coordonner et peser les opérations lancées simultanément sur les échiquiers politique et économique, proposer des consortiums intégrés verticalement et non pas présenter des vitrines quitte à faire appel à des expertises étrangères de préférence Européennes et amies (ingénierie, services…) afin d’être compétitif sur les couts et les délais et crédible sur la qualité et la sureté ! Pour palier cette Faille AREVA en renforçant sa coopération avec Mitsubishi développerait un réacteur moyen de 1000MW (Source AIEA) et pourrait ainsi couvrir un segment sur lequel la technologie EPR n’est pas compétitive à ce jour.
Les crises informationnelles à répétition générées par la nomination d’Henri Proglio à la tête d’EDF (double salaire puis conflit d’intérêt dans le pilotage d’EDF et de Véolia) illustrent bien la difficulté du politique à reconstruire autour d’un homme une cohérence industrielle indispensable pour affronter les données de la compétition mondiale depuis les retombées de la crise (paralysie durable de l’Europe des 27, relance des politiques protectionnistes sur tous les continents, agressivité des politiques économiques des nouveaux entrants).
Jean Luc Didier