Au mois d’août 2009, à Berlin, l’athlète noire de nationalité sud-africaine Caster SEMENYA participe à la finale du 800m dames des Championnats du monde d’athlétisme, course que l’intéressée, étudiante de 18 ans inconnue auparavant, remporte avec aisance. Une attaque est aussitôt lancée dans les médias pour remettre en question le genre (féminin) de la coureuse. Mais, sous le couvert de protection de l’éthique sportive, la motivation profonde de cette attaque n’est-elle pas la défense d’intérêts économiques ou autres dans le monde impitoyable du sport ?
Caractéristiques de l’attaque :
L’attaque est portée tant dans la presse que sur Internet. Elle est lancée par des journalistes sportifs occidentaux, qui mettent en avant le visage masculin et la voix grave de l’athlète. Aucune affirmation n’est portée et rien n’est démontré (aucune preuve irréfutable n’est présentée). L’attaque se contente d’instaurer le doute dans les esprits et il est vrai que cela est suffisant pour conduire l’autorité internationale de l’athlétisme (IAAF) organisant les Championnats du monde à engager une enquête (test de féminité).A défaut d’emprise sur le nouveau et irrésistible phénomène Usain Bolt, l’attaque est portée sur le maillon faible de la vague des nouveaux intervenants qui bousculent les certitudes établies.
Faiblesse de l’attaque :
L’attaque ne porte pas sur une célébrité de l’athlétisme mondial. Son impact pourrait s’en ressentir. L’attaque est timide, se fondant simplement sur le doute distillé.
Le résultat escompté de l’attaque n’est pas garanti.
La remise en cause du genre (féminin) de l’athlète survient après que la victoire ait été acquise, et non avant la course.
Faille de l’attaque :
Il existe des processus rigoureux d’affiliation et de sélection à une compétition sportive réservée aux seules dames. La tare dénoncée par l’assaillant ne peut avoir échappé aux organisateurs de la compétition. En cas d’hermaphrodisme avéré, il n’est pas assuré que la médaille d’or soit retirée à Caster Semenya et attribuée à la personne voulue. L’athlète sud-africaine n’est pas la 1ère dont le sexe n’est pas ambigu (8 cas répertoriés depuis 2005, dont plusieurs n’ont pas conduit à la révision des résultats sur les pistes). De plus, la réglementation du sport n’a pas prévu de dispositions pour la circonstance.
Jean-Baptiste Belobo
Caractéristiques de l’attaque :
L’attaque est portée tant dans la presse que sur Internet. Elle est lancée par des journalistes sportifs occidentaux, qui mettent en avant le visage masculin et la voix grave de l’athlète. Aucune affirmation n’est portée et rien n’est démontré (aucune preuve irréfutable n’est présentée). L’attaque se contente d’instaurer le doute dans les esprits et il est vrai que cela est suffisant pour conduire l’autorité internationale de l’athlétisme (IAAF) organisant les Championnats du monde à engager une enquête (test de féminité).A défaut d’emprise sur le nouveau et irrésistible phénomène Usain Bolt, l’attaque est portée sur le maillon faible de la vague des nouveaux intervenants qui bousculent les certitudes établies.
Faiblesse de l’attaque :
L’attaque ne porte pas sur une célébrité de l’athlétisme mondial. Son impact pourrait s’en ressentir. L’attaque est timide, se fondant simplement sur le doute distillé.
Le résultat escompté de l’attaque n’est pas garanti.
La remise en cause du genre (féminin) de l’athlète survient après que la victoire ait été acquise, et non avant la course.
Faille de l’attaque :
Il existe des processus rigoureux d’affiliation et de sélection à une compétition sportive réservée aux seules dames. La tare dénoncée par l’assaillant ne peut avoir échappé aux organisateurs de la compétition. En cas d’hermaphrodisme avéré, il n’est pas assuré que la médaille d’or soit retirée à Caster Semenya et attribuée à la personne voulue. L’athlète sud-africaine n’est pas la 1ère dont le sexe n’est pas ambigu (8 cas répertoriés depuis 2005, dont plusieurs n’ont pas conduit à la révision des résultats sur les pistes). De plus, la réglementation du sport n’a pas prévu de dispositions pour la circonstance.
Jean-Baptiste Belobo