Il existe une ambigüité importante autour du développement des armes biologiques notamment sur la Convention d'interdiction des armes biologiques de 1971. En effet, celle-ci interdit « le développement, la production et le stockage » des armes biologiques et des toxines. Mais cette prohibition comprend d’importantes lacunes. En effet, la Convention autorise le développement, la production et peut-être même le stockage d’agents biologiques pathogènes en quantités limitées si ces derniers sont liés à la production de moyens de défense tels que les vaccins, les thérapies ou des vêtements de protection spéciaux. De même, la recherche semble autorisée, puisque la Convention ne mentionne aucune interdiction à ce sujet. En outre, elle ne prévoit aucun mécanisme de vérification et de contrôle. Enfin, sauf dans le cas extrême du stockage d’armes biologiques, il est difficile de distinguer usages défensifs et offensifs, à moins de se livrer à une hasardeuse analyse des intentions des uns et des autres. D'autre part, depuis le 11 septembre, certaines entreprises pharmaceutiques américaines cachent l'objet de leurs travaux qu'elles effectuent en secret pour le gouvernement américain. Francis Boyle, un spécialiste en droit international à l’université Champaign dans l’Illinois, affirme que suivant des directives de stratégie nationale adoptées par Bush en 2002, le Pentagone « est maintenant en train d’accélérer pour mener et ‘gagner’ une guerre biologique sans information ou approbation préalable du public.» Boyle a déclaré que le Programme de Défense Chimique et Biologique du Pentagone a été révisé en 2003 pour supporter une frappe « de premier usage » en cas de guerre.
Source : http://www.monde-diplomatique.fr/2001/11/WRIGHT/15796
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