Wikipédia, encyclopédie la plus consultée du monde, peut se révéler très dangereuse pour qui ne saurait pas la manier, ni s’en méfier...
Wikipédia, la fin de la désinformation ?
Toute personne de notoriété a maintenant une page Wikipédia qui fournit une biographie plus ou moins bien étayée sur elle. Hommes politiques, artistes, entreprises, partis politiques ou ONG… La tentation est grande alors de se faire un portrait sur mesure, une vie plus seyante ou de taire les moments moins glorieux de son existence. Le concept participatif de cette encyclopédie autorise tout un chacun à modifier ou corriger les pages. Ce pourrait être alors un merveilleux moyen de propagande ou de désinformation, étant donné son audience. Mais l’encyclopédie a bien été conçue et des modérateurs veillent au grain pour rétablir un maximum de véracité dans ses pages, raison d’ailleurs pour laquelle elle est si lue.
quelque écho au sein du journal numérique à propos de la moralité d’Alain Marleix, c’est à un autre titre qu’elle peut intéresser.
Les médias participatifs sont maintenant très populaires. Ils sont manipulable certes, mais dans le cas de Wikipédia, plusieurs outils permettent de rétablir une vérité et surtout de savoir pour qui elle l’est. En sélectionnant l’onglet ‘Historique’, l’internaute peut en effet observer toutes les modifications apportées à une page et surtout connaître l’identité de la personne qui les a apportées via son adresse IP. Dans l’affaire de la page d’Alain Marleix, la source des modifications provenait… du ministère de l’Intérieur. Cet onglet peut se révéler d’une grande utilité si l’on veut en apprendre un peu plus sur le contenu des articles en ligne, côté rédacteurs.
Web contre journalisme ?
Twitter, blogs, forums…) une nouvelle forme de journalisme. Bien sur certains diront que le qualificatif est usurpé, le journalisme relevant d’un art bien particulier et dont on ne salue plus les mérites. Le débat n’est pas ici dans la justesse du qualificatif, mais dans la perception des nouveaux moyens d’information. L’afflux d’informations, la rapidité de leur diffusion et son étendue lancent les journaux papiers dans une course de mauvaise augure pour la qualité que l’on vient y chercher.
Guardian. Jolie performance qui a démontré quelque chose d’inattendu : le rapport des journalistes au concept de ‘sourcing’ s’est incroyablement distendu. Certes, il ne faut pas faire de cet épisode isolé une généralité, mais il est un signal faible de modifications dans l’appréhension du métier de journaliste.
L’information n’est plus un luxe et sa vitesse de propagation en fait un bien courant, largement utilisé. Internet s’est emparé de la diffusion d’informations et en déverse des flots ininterrompus dont on ne peut connaître l’exactitude. La valeur de l’information réside-t-elle désormais dans la rapidité avec laquelle elle est servie ? Il semble que la multiplication de médias participatifs, blogs et articles en tous genres donne une réponse positive à cette question. Ils sont le fruit d’une attente et d’un besoin. Et pourtant, si la célérité doit évidemment rentrer en compte dans une évaluation de l’information, il semble que la fiabilité soit un autre élément à ne pas oublier.
JB