Depuis quelques mois les médias russes ont augmenté l’intensité des attaques contre le Premier Ministre de l’Ukraine, Yulia Timoshenko (photo de Vladimir Novikov ci-dessus). Dans le quotidien russe ‘Itogi’ (1) les actions du chef du gouvernement ukrainien ont été comparées avec les méthodes utilisées par des ‘bolchevicks’ pendant la révolution de 1917, à savoir la prise de contrôle successive sur des points stratégiques (ponts, télégraphe, poste, etc.).La critique de la presse russe à l’encontre d’Y. Timochenko ne date pas d’aujourd’hui. Il n’y a pas de secret dans le fait que les politiques menées par la Russie et l’Ukraine ne trouvent pas un point commun depuis un certain temps. C’est plutôt à l’inverse, les gouvernements des deux pays suivent leur propre voie. Les intérêts de la Russie dans la région de l’Ukraine sont grands, et le fait que le leader du Partie ‘Bloc d’Yulia Timochenko’ ne partage pas le même point de vue avec le duo ‘Medvedev - Poutine’ dérange les deux derniers.
Pour commencer, l’Ukraine serait volontaire pour faire partie de l’OTAN. Le gouvernement russe n’est pas très content de voir l’élargissement du bloc atlantique (son vieil adversaire de l’époque de la Guerre Froide), mais surtout ce rapprochement amènerait l’OTAN directement aux frontières de la Russie.
Ensuite, se pose la question douloureuse pour les Russes de l’éventuel départ de la base navale stratégique russe de Sébastopol qui est demandé par l’Ukraine. Ce départ n’est pas tragique pour la stratégie de la marine russe, mais il serait préférable pour eux de garder le port, et surtout de préserver la sympathie de la population pro russe de cette ville.
Un autre sujet désagréable pour les Russes est la démarche entreprise, et celles à venir, par le Premier Ministre ukrainien et son parti, ayant pour but l’autodétermination économique, culturelle, et linguistique (2). L’est de l’Etat ukrainien (plus précisément les régions autour de la ville de Donetsk) est peuplé majoritairement par des habitants russophones qui sympathisent avec la Russie. Il est évident que, si les médias russes (et ceux qui sont derrière) réussissent à discréditer le chef du gouvernement voisin dans les mois à venir, cela permettra d’avantager ses opposants dans la course pour les élections présidentielles en Ukraine qui auront lieu d’ici moins d’un an. L’élimination de Timochenko de la scène politique ukrainienne pourrait permettre à la Russie de reprendre sa position forte dans la zone en ayant un fort partenaire comme l’Ukraine.
Igor Levinta
Sources :
(1) http://www.itogi.ru/te/2009/6/137072.html
(2) http://www.regnum.ru/news/1155111.html
Pour commencer, l’Ukraine serait volontaire pour faire partie de l’OTAN. Le gouvernement russe n’est pas très content de voir l’élargissement du bloc atlantique (son vieil adversaire de l’époque de la Guerre Froide), mais surtout ce rapprochement amènerait l’OTAN directement aux frontières de la Russie.
Ensuite, se pose la question douloureuse pour les Russes de l’éventuel départ de la base navale stratégique russe de Sébastopol qui est demandé par l’Ukraine. Ce départ n’est pas tragique pour la stratégie de la marine russe, mais il serait préférable pour eux de garder le port, et surtout de préserver la sympathie de la population pro russe de cette ville.
Un autre sujet désagréable pour les Russes est la démarche entreprise, et celles à venir, par le Premier Ministre ukrainien et son parti, ayant pour but l’autodétermination économique, culturelle, et linguistique (2). L’est de l’Etat ukrainien (plus précisément les régions autour de la ville de Donetsk) est peuplé majoritairement par des habitants russophones qui sympathisent avec la Russie. Il est évident que, si les médias russes (et ceux qui sont derrière) réussissent à discréditer le chef du gouvernement voisin dans les mois à venir, cela permettra d’avantager ses opposants dans la course pour les élections présidentielles en Ukraine qui auront lieu d’ici moins d’un an. L’élimination de Timochenko de la scène politique ukrainienne pourrait permettre à la Russie de reprendre sa position forte dans la zone en ayant un fort partenaire comme l’Ukraine.
Igor Levinta
Sources :
(1) http://www.itogi.ru/te/2009/6/137072.html
(2) http://www.regnum.ru/news/1155111.html