Mercredi 4 mars 2009, la chronique dans le Financial Times d'Howard Davies, directeur de la London School of Economics, dit que la France va donner des leçons à la Grande Bretagne en termes de rôle de l'Etat dans l'économie...Dans le même temps, les articles commencent à fleurir dans la presse sur les tensions multiples qui apparaissent au sein du monde occidental comme en témoignage cet extrait du site news-banques.com : « Tous les coups sont permis, il n’y a aucune motivation morale, sociale ou humanitaire parmi les pourfendeurs de la place financière suisse. Quand le 1er ministre britannique annonce vouloir s’attaquer au paradis fiscal que serait la Suisse lors du prochain sommet du G20 à Londres, le leader politique oublie que la Suisse n’est non seulement pas un paradis fiscal mais bien un état membre de l’OCDE.
En revanche, les îles Anglo-normandes, sises en territoire britannique, sont bien des places financières offshore où prime de longue date le secret bancaire. Monsieur Woerth, ministre français du Budget, confirmait il y a quelques jours qu’il est tout à fait légal en France d’honorer le paiement de l’achat d’un bien appartenant au parc immobilier de l’Etat par le biais d’un compte bancaire d’une juridiction offshore si l’acheteur est d’accord de surenchérir sur le prix initialement fixé, et que le donneur d’ordre de la transaction et détenteur de la dite société offshore ne sera en aucun cas inquiété par d’éventuelles procédures d’identification et d’origine économique des fonds. »
Dans le même temps, Jean-Michel Fourgous et Olivier Dassault préparent en effet un rapport parlementaire qui devait être initialement consacré aux fonds souverains mais qui finalement devrait balayer plus large et être intitulé "les Français, la crise et le capitalisme" (vaste programme, aurait dit l'autre). Leur rapport devrait être certainement très favorable aux investissements étrangers, en parfaite cohérence avec des convictions libérales affichées. Même s'ils ont déjà entendu Alain Juillet et semblent sensibles aux questions d'intelligence économique comme outil de conquête de marchés étrangers, ils semblent peu réceptifs aux risques liés aux investissements publics étrangers en France. Cette vision classique des libéraux français pose aujourd’hui un problème majeur dans la définition d’une stratégie de puissance géoéconomique. Si la crise du système capitaliste s’accentue, cette ligne de pensée risque de devenir de plus en plus intenable étant donné les divergences de vue qui vont apparaître entre les patriotes préoccupés par les risques d’effondrement de leur pays et les politiques et les hommes d’affaires qui en sont restés à une vision euphorique du développement des marchés et qui s’en tiennent aux vertus de l’attractivité du territoire national
Sources :
http://www.news-banques.com/panique-chez-les-banquiers-une-agence-de-notation-annonce-la-faillite-du-systeme-bancaire-en-france/
http://www.liberation.fr/economie/0101466379-le-retour-du-nationalisme-economique
En revanche, les îles Anglo-normandes, sises en territoire britannique, sont bien des places financières offshore où prime de longue date le secret bancaire. Monsieur Woerth, ministre français du Budget, confirmait il y a quelques jours qu’il est tout à fait légal en France d’honorer le paiement de l’achat d’un bien appartenant au parc immobilier de l’Etat par le biais d’un compte bancaire d’une juridiction offshore si l’acheteur est d’accord de surenchérir sur le prix initialement fixé, et que le donneur d’ordre de la transaction et détenteur de la dite société offshore ne sera en aucun cas inquiété par d’éventuelles procédures d’identification et d’origine économique des fonds. »
Dans le même temps, Jean-Michel Fourgous et Olivier Dassault préparent en effet un rapport parlementaire qui devait être initialement consacré aux fonds souverains mais qui finalement devrait balayer plus large et être intitulé "les Français, la crise et le capitalisme" (vaste programme, aurait dit l'autre). Leur rapport devrait être certainement très favorable aux investissements étrangers, en parfaite cohérence avec des convictions libérales affichées. Même s'ils ont déjà entendu Alain Juillet et semblent sensibles aux questions d'intelligence économique comme outil de conquête de marchés étrangers, ils semblent peu réceptifs aux risques liés aux investissements publics étrangers en France. Cette vision classique des libéraux français pose aujourd’hui un problème majeur dans la définition d’une stratégie de puissance géoéconomique. Si la crise du système capitaliste s’accentue, cette ligne de pensée risque de devenir de plus en plus intenable étant donné les divergences de vue qui vont apparaître entre les patriotes préoccupés par les risques d’effondrement de leur pays et les politiques et les hommes d’affaires qui en sont restés à une vision euphorique du développement des marchés et qui s’en tiennent aux vertus de l’attractivité du territoire national
Sources :
http://www.news-banques.com/panique-chez-les-banquiers-une-agence-de-notation-annonce-la-faillite-du-systeme-bancaire-en-france/
http://www.liberation.fr/economie/0101466379-le-retour-du-nationalisme-economique