Le leader mondial des matériaux de construction, le groupe français Lafarge, étend son implantation en Algérie. Fin 2007, cet opérateur avait acquis pour près de 10 millions de dollars, les deux cimenteries du groupe égyptien Orascom Ciment, implantée en Algérie, une à M’sila dans les hauts plateaux et la seconde à Mascara à l’ouest du pays. Par ce rachat, Lafarge s’offre une entrée, par la grande porte, sur le marché algérien en détenant 60% de l’actif des cimenteries. Cette acquisition permet au groupe français de réaliser un vieux projet d’installation direct en Algérie, ce groupe a toujours montré son intérêt pour le marché national, mais ses projets d’acquisition de cimenteries publiques et d’investissement ont toujours échoué.
La cession de ces cimenteries par le groupe égyptien à une autre entreprise étrangère a suscité le mécontentement des pouvoirs publics, qui ont décidé de mettre en place des mécanismes de défense pour se protéger de « l’appétit grandissant des multinationales ».
Parmi ces mesures, plus de cinq instructions ont été prises dans six mois (d’août 2008- février 2009) qui désormais interdisent aux investisseurs étrangers de détenir plus de 49% du capital dans un partenariat, imposent à toute nouvelle société étrangère importatrice d’ouvrir son capital à hauteur de 30% minimum à une personne morale ou physique algérienne à partir du 1er mars 2009, interdisent la vente des terrains industriels publics aux investisseurs, ces derniers pourront seulement obtenir de l'Etat des concessions renouvelables pour installer leurs projets. En plus, ces instructions obligent aussi l’investisseur étranger à recourir uniquement au financement local. Par ces instructions le gouvernement durcit la réglementation des investissements étrangers « pour préserver l’intérêt national dans le cadre du respect de l’économie du marché » avait déclaré le ministre de la communication.
Certes, nul ne doute que l’objectif de ces mesures est bien celui de préserver l’économie nationale et le patrimoine de la nation. Mais en réagissant suite à un choc émotionnel dû au rachat des cimenteries par un autre groupe étranger, sans qu’il ne puisse rien faire, le gouvernement a commis trois erreurs :
Les autorités nationales ont certes tous les atouts pour protéger l’intérêt de ce pays sans être agressif à l’égard de celui qui devrait ramener la technologie et le savoir faire dont le l’économie algérienne à toujours besoin. Mais il serait peut-être utile à l’avenir de réorganiser d’une manière efficace et dans le calme les services de l’Etat chargés de la privatisation et de l’investissement étranger, de dresser un bilan de la privatisation et de l’investissement étranger depuis 2001 et enfin d’identifier les failles des systèmes politique, économique, et juridique dans le but de définir des stratégies fiables et rentables qui touchent les deux domaines concernés.
La cession de ces cimenteries par le groupe égyptien à une autre entreprise étrangère a suscité le mécontentement des pouvoirs publics, qui ont décidé de mettre en place des mécanismes de défense pour se protéger de « l’appétit grandissant des multinationales ».
Parmi ces mesures, plus de cinq instructions ont été prises dans six mois (d’août 2008- février 2009) qui désormais interdisent aux investisseurs étrangers de détenir plus de 49% du capital dans un partenariat, imposent à toute nouvelle société étrangère importatrice d’ouvrir son capital à hauteur de 30% minimum à une personne morale ou physique algérienne à partir du 1er mars 2009, interdisent la vente des terrains industriels publics aux investisseurs, ces derniers pourront seulement obtenir de l'Etat des concessions renouvelables pour installer leurs projets. En plus, ces instructions obligent aussi l’investisseur étranger à recourir uniquement au financement local. Par ces instructions le gouvernement durcit la réglementation des investissements étrangers « pour préserver l’intérêt national dans le cadre du respect de l’économie du marché » avait déclaré le ministre de la communication.
Certes, nul ne doute que l’objectif de ces mesures est bien celui de préserver l’économie nationale et le patrimoine de la nation. Mais en réagissant suite à un choc émotionnel dû au rachat des cimenteries par un autre groupe étranger, sans qu’il ne puisse rien faire, le gouvernement a commis trois erreurs :
- Il s’attaque a lui-même, en sachant que c’est l’Etat qui fait l’économie du pays, ceci veut dire que les grandes entreprises sont publiques, on peut se poser alors en toute légitimité ces questions : qui a vendu en 2001 à Mittal steel 70% de l’actif de la plus grande usine nationale de l’acier, à savoir le complexe El Hajar d’Annaba ? Et qui est le responsable de la cession des deux cimenteries à l’égyptien Orascom ciment ?
- Il affiche la fragilité du système juridique de l’Etat. Ce sont des instructions qui modifient des lois existantes, cette incertitude au niveau des normes est un handicap majeur pour attirer l’investisseur étranger indispensable pour le développement du pays.
- Il contraint et encourage d’une manière indirecte l’investisseur étranger à se diriger vers les pays voisins ou les conditions sont dix fois plus favorables.
Les autorités nationales ont certes tous les atouts pour protéger l’intérêt de ce pays sans être agressif à l’égard de celui qui devrait ramener la technologie et le savoir faire dont le l’économie algérienne à toujours besoin. Mais il serait peut-être utile à l’avenir de réorganiser d’une manière efficace et dans le calme les services de l’Etat chargés de la privatisation et de l’investissement étranger, de dresser un bilan de la privatisation et de l’investissement étranger depuis 2001 et enfin d’identifier les failles des systèmes politique, économique, et juridique dans le but de définir des stratégies fiables et rentables qui touchent les deux domaines concernés.