Le nombre d’affaires portant sur la qualité des exportations chinoises a littéralement explosé ces dernières années, avec notamment les problèmes liés aux produits laitiers frelatés, l’affaire des héparines contaminées ou encore les antifongiques retrouvés en fortes quantités dans certaines chaussures ou canapés. Le 13 novembre 2008, la douane française de Villepinte a fait surgir au grand jour un sombre problème pourtant présent depuis de nombreuses années en Chine. En tout ce sont 4034 vestes et manteaux importés de Chine sur lesquels des fourrures de chiens et de chats ont été retrouvées. L’importation et la commercialisation de peaux brutes ou traitées de chiens et de chats sont illégales depuis l’arrêté du 13 janvier 2006. Le vice est avéré puisque aucun vêtement ne mentionnait les origines réelles de la fourrure qui était décrite comme « 100% polyester ». Malgré l’absence d’information à propos de l’expéditeur il est possible de retrouver les régions de Chine dans lesquelles les fermes d’animaux à fourrure sont principalement situées: la région Est de la Chine est visée notamment les provinces de Henan, Jiangsu, Shandong, Beijing, Hebei, Laoning, Jilin et Heilongjiang. Plusieurs enquêtes sur le terrain, dont une enquête choc de PSA (Protection Suisse des Animaux) publiée en 2005 explicite les conditions de vie atroces et la mise à mort ainsi que le dépècement des animaux dans d’intenses souffrances.
Malheureusement le procédé est plus répandu qu’imaginé est on estime à 1,5 millions les peaux de chiens (principalement des chiens viverrins) produites par an. Le Berger Allemand est lui aussi très prisé dans ce commerce et certaines fourrures se retrouvent sur le territoire européen malgré l’interdiction européenne à ce niveau.
D’ailleurs ces affaires font déjà écho à d’autres affaires plus ou moins récentes qui ont, depuis, été oubliées: des peaux de chats avaient été trouvées dans un entrepôt de la région parisienne en mars 2000 et en 1997, dans les Deux Sèvres, 1500 peaux de chats, destinées à la fabrication de jouets, ont été découvertes par la Direction des Services Vétérinaires. Il reste cependant un point à éclaircir, en effet certaines sources d’informations font état de rumeurs qui laisseraient penser que ce scandale aurait été organisé par des marques vestimentaires européennes pour déstabiliser les importations chinoises. Il faudra attendre une enquête approfondie pour savoir si ces informations sont réelles ou si elles ne sont en fait que de “l’intox” destiné à limiter les dégâts de cette affaire côté chinois.
Le gouvernement chinois accorde une grande importance aux problèmes de la qualité des produits chinois d'exportation rapportés par les médias occidentaux. Les départements gouvernementaux chargés spécialement du contrôle de la qualité des produits chinois destinés à l'exportation, dont le Bureau d'Etat de contrôle de la qualité (BECQ) et le Bureau d'Etat de contrôle des produits alimentaires et pharmaceutiques (BECPAP), ont déjà tenu plusieurs conférences de presse pour donner des explications et des éclaircissements et pour démontrer la vérité.
Les autorités chinoises ont commencé par faire la sourde oreille aux plaintes qui parvenaient d’un nombre croissant de pays occidentaux. Mais en juillet, le régime semble avoir pris la mesure du danger.
L’administration chinoise a fait savoir qu’elle avait alourdi les amendes prévues (portées à 4000$ celle-ci paraissent encore bien peu dissuasives…) et fermé certaines usines prises en infraction. 23000 cas de produits alimentaires non conformes ont été découverts au cours des cinq premiers mois de 2007 et 180 ateliers – pour la plupart d’une dizaine d’employés – auraient été fermés…
Depuis quelques mois, l’administration chinoise augmente le nombre d’interdiction d’importation de produits alimentaires provenant des Etats-Unis ou d’autres pays occidentaux. Pour se déculpabiliser, la Chine fait remarquer que plusieurs pays aujourd’hui considérés comme fiables ont fait preuve autrefois d’une absence totale de scrupules quant à la qualité des produits qu’ils vendaient. Cela a été le cas pour Taiwan au début de son industrialisation, mais aussi celui des Etats-Unis, si l’on veut bien se souvenir qu’à l’époque des Robber Barons, les médicaments de charlatans et les produits alimentaires toxiques étaient monnaie courante, comme l’a montré Upton Sinclair dans son livre The Jungle, devenu depuis un classique.
Extrait d’un rapport rédigé par des étudiants du mastère marketing management de l’ESSEC dans le cadre du cours d’intelligence économique don né par Christian Harbulot
Bibliographie et références
Actualités News Environnement (2008). Journée mondiale anti-contrefaçon, la Chine à l’heure des Jeux Olympiques. [Internet]. Disponible sur: http://www.actualites-news-environnement.com/16697 Journee-mondiale-anti-contrefacon-Chine-Jeux-Olympiques.html [Accès: 17 Novembre 2008]
Animaux Familiers (2007). La fourrure de chiens et chats : un marché mondial. [Internet]. Disponible sur: http://www.animaux-familiers.org/animal_machine/marche_mondial.html [Accès: 02 janvier 2008]
Aujourd’hui la Chine (2007). Bond des importations en France de vêtements de Chine. [Internet]. Disponible sur: http://www.aujourdhuilachine.com/informations-chine-bond-des-importations-en france-de-vetements-de-chine-9149.asp?1=1 [Accès: 04 Décembre 2008]
Malheureusement le procédé est plus répandu qu’imaginé est on estime à 1,5 millions les peaux de chiens (principalement des chiens viverrins) produites par an. Le Berger Allemand est lui aussi très prisé dans ce commerce et certaines fourrures se retrouvent sur le territoire européen malgré l’interdiction européenne à ce niveau.
D’ailleurs ces affaires font déjà écho à d’autres affaires plus ou moins récentes qui ont, depuis, été oubliées: des peaux de chats avaient été trouvées dans un entrepôt de la région parisienne en mars 2000 et en 1997, dans les Deux Sèvres, 1500 peaux de chats, destinées à la fabrication de jouets, ont été découvertes par la Direction des Services Vétérinaires. Il reste cependant un point à éclaircir, en effet certaines sources d’informations font état de rumeurs qui laisseraient penser que ce scandale aurait été organisé par des marques vestimentaires européennes pour déstabiliser les importations chinoises. Il faudra attendre une enquête approfondie pour savoir si ces informations sont réelles ou si elles ne sont en fait que de “l’intox” destiné à limiter les dégâts de cette affaire côté chinois.
Le gouvernement chinois accorde une grande importance aux problèmes de la qualité des produits chinois d'exportation rapportés par les médias occidentaux. Les départements gouvernementaux chargés spécialement du contrôle de la qualité des produits chinois destinés à l'exportation, dont le Bureau d'Etat de contrôle de la qualité (BECQ) et le Bureau d'Etat de contrôle des produits alimentaires et pharmaceutiques (BECPAP), ont déjà tenu plusieurs conférences de presse pour donner des explications et des éclaircissements et pour démontrer la vérité.
Les autorités chinoises ont commencé par faire la sourde oreille aux plaintes qui parvenaient d’un nombre croissant de pays occidentaux. Mais en juillet, le régime semble avoir pris la mesure du danger.
L’administration chinoise a fait savoir qu’elle avait alourdi les amendes prévues (portées à 4000$ celle-ci paraissent encore bien peu dissuasives…) et fermé certaines usines prises en infraction. 23000 cas de produits alimentaires non conformes ont été découverts au cours des cinq premiers mois de 2007 et 180 ateliers – pour la plupart d’une dizaine d’employés – auraient été fermés…
Depuis quelques mois, l’administration chinoise augmente le nombre d’interdiction d’importation de produits alimentaires provenant des Etats-Unis ou d’autres pays occidentaux. Pour se déculpabiliser, la Chine fait remarquer que plusieurs pays aujourd’hui considérés comme fiables ont fait preuve autrefois d’une absence totale de scrupules quant à la qualité des produits qu’ils vendaient. Cela a été le cas pour Taiwan au début de son industrialisation, mais aussi celui des Etats-Unis, si l’on veut bien se souvenir qu’à l’époque des Robber Barons, les médicaments de charlatans et les produits alimentaires toxiques étaient monnaie courante, comme l’a montré Upton Sinclair dans son livre The Jungle, devenu depuis un classique.
Extrait d’un rapport rédigé par des étudiants du mastère marketing management de l’ESSEC dans le cadre du cours d’intelligence économique don né par Christian Harbulot
Bibliographie et références
Actualités News Environnement (2008). Journée mondiale anti-contrefaçon, la Chine à l’heure des Jeux Olympiques. [Internet]. Disponible sur: http://www.actualites-news-environnement.com/16697 Journee-mondiale-anti-contrefacon-Chine-Jeux-Olympiques.html [Accès: 17 Novembre 2008]
Animaux Familiers (2007). La fourrure de chiens et chats : un marché mondial. [Internet]. Disponible sur: http://www.animaux-familiers.org/animal_machine/marche_mondial.html [Accès: 02 janvier 2008]
Aujourd’hui la Chine (2007). Bond des importations en France de vêtements de Chine. [Internet]. Disponible sur: http://www.aujourdhuilachine.com/informations-chine-bond-des-importations-en france-de-vetements-de-chine-9149.asp?1=1 [Accès: 04 Décembre 2008]