Mafia et écologie : cette Campanie qu’on assassine

ce genre d’image aurait eu sa place dans un mauvais roman d’anticipation, mais en 2008 ce fut la triste réalité. Retour un an après sur cette terrible crise qui a terni pour longtemps l’image d’une cité qui n’avait pas besoin de çà.

Infiltrant depuis 1994 le conseil municipal de la ville, les camorristes ont réussi depuis des années à obtenir l’adjudication des marchés publics de la ville pour l’enlèvement et le retraitement des déchets. Toutefois, fin 2007 le système s’effondre et la population se retrouve vite désemparée face aux tas d’ordures s’accumulant dans les rues.

après assainissement tant des rues que de la municipalité, le problème semble en passe de se résoudre. Néanmoins l’atteinte portée à l’image d’une ville comptant beaucoup sur ses atouts touristiques semble elle irrémédiable.

véritable génocide écologique dans les environs de la cité parthénopéenne. L’on ne sait pas aujourd’hui combien de lacs sont empoisonnés, combien de plaines sont stérilisées, combien de plages sont contaminées. Après l’épisode de la dioxine dans la mozzarella, on se demande quelle va être la prochaine révélation sur l’état écologique de la Campanie ?

actions de sensibilisation au tri sélectif, mais il aura fallu attendre que le problème prenne cette ampleur, et surtout finisse par être sous les yeux des caméras du monde pour voir enfin Greenpeace et le WWF réagir.

Cette réaction timide arrive bien tard lorsqu’on connaît l’ampleur du problème, mais il semble que le courage soit plus affirmé quand il s’agit de bloquer la rade de Toulon en zodiac que de s’opposer à une organisation criminelle pour la défense tant des hommes que de la nature.

Nicolas Mazzucchi