Les pharmaciens qui collectaient les médicaments que les gens leur rapportaient pour les envoyer aux œuvres caritatives ne peuvent plus stocker ou se servir de médicaments donnés par les médecins ou par les familles. Depuis la loi du 26 février 2007, les pharmaciens sont obligés de les récupérer mais ils ne peuvent plus les envoyer dans le circuit caritatif : ces médicaments devront être incinérés. Il est même demandé aux organisations humanitaires, qui disposent de médicaments qui leur ont été donnés, que ce soit par des médecins ou par des particuliers, de les rapporter chez le pharmacien afin qu’ils soient eux aussi détruits. Cette décision va avoir une conséquence non négligeable, la fermeture de dispensaires tenus par les organisations caritatives (Croix-Rouge, Terre des Hommes, l’Ordre de Malte, Médecins du Monde, le Secours Catholique) qui devront fermer leurs portes faute de médicaments. Ces organisations ont commencé à protester contre cette situation et à faire relayer l’information par différents canaux sur Internet. Les laboratoires pharmaceutiques français sont au cœur du débat car ils sont accusés d’avoir faire pression sur les autorités gouvernementales pour faire passer cette mesure. A croire qu’ils n’ont tiré aucune leçon du procès historique qui a eu lieu en Afrique à propos des médicaments génériques sur le SIDA et qu’ils ont perdu après avoir tout fait pour s’opposer à l’évidence à savoir que sauver la vie humaine est une priorité plus importante que la garantie de leurs marges bénéficiaires..