La stratégie de communication du groupe l’Oréal toujours sur la sellette

A la mi-mars 2006 "The Body Shop", entreprise de cosmétiques arguant depuis 30 ans du refus des tests sur les animaux et de l'utilisation de produits d'origine animale, s'est vendu au bastion de l'expérimentation animale : l'Oréal. Les cosmétiques Body shop sont réputés être des produits qui respectent la nature et le développement durable. Cet achat n’est il pas paradoxal ou contraire, à la ligne de conduite, à la stratégie  de développement du groupe Body shop. Du coté de L’Oréal ce n’est pas étonnant car ces dernières années l’Oréal à mis son grappin sur des sociétés comme Sanoflore, the body shop,…La question c’est de savoir pourquoi « cet amour » des sociétés bio pour le groupe réputé être roi des expérimentations animales. Est-ce le coup du hasard ? L’Oréal croit gagner avec le rachat de Body shop sur tous les tableaux, en pouvant à terme manipuler l’opinion en se créant de toute pièce une certaine image des plus saines grâce à deux ou trois de ses filiales, financer des fondations (fondation Nicolas Hulot), planter des arbres qui cacheraient bien la forêt.
La réalité est ailleurs, en effet à partir de 2009, l’Europe va interdire les produits testés sur les animaux. Cette directive de la commission européenne n’est pas du goût du lobby français de l’industrie cosmétique en particulier le groupe l’Oréal. La France sous le joug du groupe LVMH, l’Oréal et du lobby français de l’industrie cosmétique mène d’âpres combats contre cette directive sous prétexte que l’innovation sera stoppée, le commerce européen sera pénalisé et selon le groupe l’Oréal, les techniques substitutives agréées n’assureraient pas à elles seules, la sécurité des consommateurs.
La pression et la rude bataille que mène l’Oréal pour que cette directive ne soit pas appliquée montre les failles dans sa stratégie de communication. Le groupe l’Oréal, en plus du rachat du groupe Body Shop, communique sur son site internet, pour le respect du développement durable, en aucun cas, il n’est mentionné les expérimentions animales, ce qui peut être compréhensif, « avouer son délit que quand l’on a la main dans le sac ». Ce qui est plus étonnant encore c’est que des fondations comme Greenpeace, la fondation Nicolas Hulot, ne s’attaque jamais à l’Oréal, mais quand on a un bienfaiteur comme l’Oréal, mieux vaut taper sur les autres groupes qui ne pèsent pas autant que l’Oréal.  Dans le site de la fondation Nicolas Hulot, il est énoncé que L'Oréal fait déjà depuis plusieurs années des efforts constants pour limiter au maximum l'impact de son activité industrielle sur l'environnement, une préoccupation étendue à tous les domaines d'activité du groupe.
Avec une structure composée de "Responsables Environnement" sur tous les sites industriels et administratifs du monde entier, l'orientation du Groupe est claire : poursuivre les efforts visant à rendre les produits cosmétiques les plus respectueux possibles de l'environnement.
Pourquoi alors l’Oréal se bat autant pour la non application de la directive européenne sur les produits cosmétiques, en principe l’Oréal et les groupes français de l’industrie cosmétique devraient œuvrer ensemble pour trouver des techniques substitutives aux expérimentations animales. En attendant que toutes les méthodes de test non cruelles soient disponibles, les entreprises ont la possibilité, pour développer de nouveaux produits cosmétiques, d’utiliser plus de 8 000 ingrédients déjà existants et considérés comme ne présentant pas de risque pour l’être humain.