La guerre se gagne sur tous les fronts : l’offensive informationnelle d’Israël

Youtube. On y voit, depuis des caméras embarquées, les frappes aériennes de Tsahal. En privilégiant ces modes de diffusion, l’Etat Hébreu rompt avec la tradition et sensibilise le public [1] en lui délivrant une information qui provient directement du champ de bataille ou des sphères décisionnelles. L’aspect monopolistique lui offre le choix des éléments diffusés et lui confère un certain pouvoir sur le public qui est, consciemment ou pas, tributaire de cette sélection.

médias, a soulevé avec clairvoyance ce délicat problème auquel Israël semble avoir trouvé une réponse catégorique.
Afin d’éviter que la diffusion d’information sur son offensive ne se fasse à ses dépens, l’Etat Hébreu a préféré en maîtriser la quantité et la qualité.
Cette stratégie ne lui offre toutefois pas le monopole de la communication. Des voix pro-Hamas ou pro-palestiniennes échangent tout de même sur le brûlant sujet. En plus d’attiser la compassion du public, elles cherchent à faire naître un doute sur le comportement israélien à Gaza. Se cacher des caméras inquiète et c’est un autre point faible de la stratégie bien exploité par l’opposition.

vidéos déferle sur internet. C’est une guerre informationnelle, une guerre asymétrique dont l’issue n’est pas connue aujourd’hui. L’opposition frontale des deux modes de communication peut jouer en la défaveur d’Israël qui ne maîtrise finalement que partiellement les éléments diffusés. Le doute persiste quant à la façon dont le pays va réussir à gérer son image contre une information aussi libre que sa communication est restrictive. Sa stratégie finira-elle par se retourner contre lui ?

JB

[1] En choisissant de diffuser des images de guerre, qui émanent directement d’un champ de bataille et qui sont émises par l’armée, Israël donne  une information assez crue qui doit toucher plus directement et plus violement le public.
Certaines des vidéos postées sur Youtube ont d’ailleurs été retirées car les administrateurs ont jugé qu’elles avaient un contenu choquant ou inapproprié.

A lire également :
- La guerre 2.0 d’Israël (Bakchich)


Quelle guerre de l’information pour le Hamas contre Israël ? (Infoguerre)