Comme nous l’avons annoncé dans le billet de knowckers posté le 13 janvier dernier, il est fort à craindre que les Etats-Unis tentent de reprendre la main sur le marché mondial de l’eau aujourd’hui dominé par deux groupes industriels français. Il est donc vital d’exercer une veille très attentive sur toutes les manifestations d’hostilité qui vont apparaître dans les prochains mois. Il est clair que les stratégies d’influence menées contre les intérêts des deux groupes français ne seront jamais revendiquées par la puissance qui les orchestre en coulisses. Le monde des ONG risque donc d’être particulièrement vulnérable. C’est d’autant plus vrai que des gens sincères mènent depuis plusieurs années un combat sur la question de l’eau et du service public.
Premier coup de semonce, le rapport qui a été publié le 17 décembre dernier par le « Corporate Europe Observatory » sur Véolia Environnement et ses activités de lobbying dans le secteur de l’eau. Son titre traduit en français est « Ouvrir les robinets à Bruxelles ». Selon les auteurs de ce rapport, le groupe français Véolia a construit un réseau considérable d’influence, et promeut constamment une approche orientée vers le profit plutôt que vers la préservation des ressources. Véolia mettrait en avant des énergétivores et coûteuses technologies de traitement comme réponses à la crise de l’eau.
Corporate Europe Observatory est un groupe basé à Amsterdam et Bruxelles. Il fait partie du réseau ALTER-EU qui regroupe environ 150 ONG revendiquant plus de transparence et d'éthique en matière de lobbying dans l'UE. Enfin, il coorganise depuis 2005 le Prix du pire lobbying de l'UE décerné chaque année en décembre à Bruxelles. Compte tenu de la proportion écrasante de lobbyistes anglo-saxons à Bruxelles, il serait intéressant de vérifier si cette particularité est abordée par cette ONG. Les Etats-Unis exercent une influence stratégique sur un certain nombre de pays membres de l’Union européenne mais aussi sur des commissaires et des fonctionnaires européens. Il serait étonnant qu’un ONG comme Corporate Europe Observatory, éprise du respect de l’éthique, n’aborde pas un problème aussi important. Un tel oubli laisserait planer quelque doute sur sa finalité et soulèverait quelques interrogations sur les limites qu’elle se serait fixées dans l’approche du sujet. Les membres du comité consultatif du CEO sont: Pratap Chatterjee (Inde/USA), Ann Doherty (Pays-Bas/USA), Ramon Fernandez Duran (Espagne), Susan George (France), Adam Ma'anit (Royaume-Uni/USA), America Vera-Zavala (Suède) et Thomas Wallgren (Finlande).Comme on peut le constater en lisant cette liste, les représentants de l’Europe du Nord anglo-saxonne sont prédominants mais cela est sans doute dû bien entendu au hasard des circonstances.
Source : http://www.corporateeurope.org/docs/turning-on-the-taps.pdf
Premier coup de semonce, le rapport qui a été publié le 17 décembre dernier par le « Corporate Europe Observatory » sur Véolia Environnement et ses activités de lobbying dans le secteur de l’eau. Son titre traduit en français est « Ouvrir les robinets à Bruxelles ». Selon les auteurs de ce rapport, le groupe français Véolia a construit un réseau considérable d’influence, et promeut constamment une approche orientée vers le profit plutôt que vers la préservation des ressources. Véolia mettrait en avant des énergétivores et coûteuses technologies de traitement comme réponses à la crise de l’eau.
Corporate Europe Observatory est un groupe basé à Amsterdam et Bruxelles. Il fait partie du réseau ALTER-EU qui regroupe environ 150 ONG revendiquant plus de transparence et d'éthique en matière de lobbying dans l'UE. Enfin, il coorganise depuis 2005 le Prix du pire lobbying de l'UE décerné chaque année en décembre à Bruxelles. Compte tenu de la proportion écrasante de lobbyistes anglo-saxons à Bruxelles, il serait intéressant de vérifier si cette particularité est abordée par cette ONG. Les Etats-Unis exercent une influence stratégique sur un certain nombre de pays membres de l’Union européenne mais aussi sur des commissaires et des fonctionnaires européens. Il serait étonnant qu’un ONG comme Corporate Europe Observatory, éprise du respect de l’éthique, n’aborde pas un problème aussi important. Un tel oubli laisserait planer quelque doute sur sa finalité et soulèverait quelques interrogations sur les limites qu’elle se serait fixées dans l’approche du sujet. Les membres du comité consultatif du CEO sont: Pratap Chatterjee (Inde/USA), Ann Doherty (Pays-Bas/USA), Ramon Fernandez Duran (Espagne), Susan George (France), Adam Ma'anit (Royaume-Uni/USA), America Vera-Zavala (Suède) et Thomas Wallgren (Finlande).Comme on peut le constater en lisant cette liste, les représentants de l’Europe du Nord anglo-saxonne sont prédominants mais cela est sans doute dû bien entendu au hasard des circonstances.
Source : http://www.corporateeurope.org/docs/turning-on-the-taps.pdf