La chasse aux sorcières est ouverte. La crise est à son paroxysme et il faut trouver des coupables. Et comme coupable idéal les Hedge Funds sont les mieux placés. Ainsi, le Président de la République s’en est encore pris récemment à ces derniers les rendant en grande partie responsable de la débâcle financière que nous traversons. Les arguments invoqués sont à peu près toujours les mêmes, une prise de risque inconsidérée et un manque totale de réglementation. Ce qui est curieux c’est que les acteurs qui ont frôlé la faillite étaient réglementés et contrôlés, ainsi les banques, les compagnies d’assurances et certains fonds traditionnels n’ont dû leur salut qu’à l’intervention des Etats. Fannie Mae, grande société hypothécaire, pour ne citer qu’elle, était sous le contrôle de plus de cinq agences fédérales. La vérité est que tous ces établissements se son mis à jouer les apprentis sorciers en prenant des risques considérables avec l’argent de leurs clients qui n’en demandaient pas temps. Ainsi en voulant leur part du gâteau, beaucoup de banques se sont éloigné bien loin de leur métier traditionnel qui est de financer par exemple des entreprises et des projets, et non d’aller spéculer sur des titres dont elles étaient incapables d’’évaluer les risques ou bien encore de faire du trading pour compte propre avec les toutes conséquences que nous connaissons. Il n’est pas étonnant que tout ceci ait failli très mal finir quant on sait qu’elles utilisaient des ratios fonds propres sur total du bilan tout à fait considérable. Celui de la Deutsche Bank était de 60, celui de la Barclay’s de 55, celui de Fortis était au dessus de 50. Or la norme prudentielle que les banques sont censés respectées est de 12.
Si les Hedge Funds ont leurs parts de responsabilités et qu’en effet une certaine transparence est nécessaire pour prévenir tout risque systémique, il est important de savoir de quoi on parle car ces derniers ne sont pas que les vils spéculateurs que l’on veut bien nous faire croire. Ils apportent aussi par exemple de la liquidité aux marchés et beaucoup d’investisseurs furent heureux de trouver ces fonds pour contrepartie quand personne ne voulait de leurs titres. D’ailleurs en interdisant la vente à découvert nous n’avons fait que réduire cette dernière et donc d’augmenter la volatilité des cours. De plus cette mesure n’a aucunement empêché l’effondrement de certaines valeurs. Il faut comprendre que le but d’un Hedge Funds tel qu’il se doit est de produire des rendements absolus et d’être le moins possible exposé aux marchés, ce qui suppose une gestion active des positions. Les gérants de ces fonds, qui dans la plupart des cas ont investi une partie de leur patrimoine, ont des comptes à rendre à leurs investisseurs, qui eux sont conscients des risques qu’ils prennent. Que certains de ces derniers aient profité de la crise pour s’enrichir est une chose, mais de là à leur faire porter le chapeau, la corde est un peu trop grosse. Avons-nous déjà oublié que les subprimes furent une idée de l’administration Clinton qui obligea les banques à prêter de l’argent à des gens qui visiblement ne pouvaient pas rembourser et que par la suite tous ces prêt furent découpés, packagés et revendus à la terre entière avec l’aval des agences de notation qui n’ont pas su évaluer correctement la qualité de ces produits. La suite, tout le monde la connaît. Cette crise est surtout interbancaire, il s’agit d’une crise de la confiance. Ce ne sont pas les Hedge Funds qui ont créé ces « produits toxiques ». Aujourd’hui, de nombreuses études nous montrent que ces fonds ont beaucoup mieux supporté cette crise que les banques et que les fonds classiques. Traiter de façon idéologique cette énième catastrophe financière ne fera pas avancer les choses. Plus que jamais il est vraiment temps de faire preuve d’objectivité, de revenir aux sources du problème, et d’arrêter la chasse aux sorcières si nous voulons vraiment mettre en place les solutions qui préviendront les prochaines crises.
Jean Pierre Robalo
Si les Hedge Funds ont leurs parts de responsabilités et qu’en effet une certaine transparence est nécessaire pour prévenir tout risque systémique, il est important de savoir de quoi on parle car ces derniers ne sont pas que les vils spéculateurs que l’on veut bien nous faire croire. Ils apportent aussi par exemple de la liquidité aux marchés et beaucoup d’investisseurs furent heureux de trouver ces fonds pour contrepartie quand personne ne voulait de leurs titres. D’ailleurs en interdisant la vente à découvert nous n’avons fait que réduire cette dernière et donc d’augmenter la volatilité des cours. De plus cette mesure n’a aucunement empêché l’effondrement de certaines valeurs. Il faut comprendre que le but d’un Hedge Funds tel qu’il se doit est de produire des rendements absolus et d’être le moins possible exposé aux marchés, ce qui suppose une gestion active des positions. Les gérants de ces fonds, qui dans la plupart des cas ont investi une partie de leur patrimoine, ont des comptes à rendre à leurs investisseurs, qui eux sont conscients des risques qu’ils prennent. Que certains de ces derniers aient profité de la crise pour s’enrichir est une chose, mais de là à leur faire porter le chapeau, la corde est un peu trop grosse. Avons-nous déjà oublié que les subprimes furent une idée de l’administration Clinton qui obligea les banques à prêter de l’argent à des gens qui visiblement ne pouvaient pas rembourser et que par la suite tous ces prêt furent découpés, packagés et revendus à la terre entière avec l’aval des agences de notation qui n’ont pas su évaluer correctement la qualité de ces produits. La suite, tout le monde la connaît. Cette crise est surtout interbancaire, il s’agit d’une crise de la confiance. Ce ne sont pas les Hedge Funds qui ont créé ces « produits toxiques ». Aujourd’hui, de nombreuses études nous montrent que ces fonds ont beaucoup mieux supporté cette crise que les banques et que les fonds classiques. Traiter de façon idéologique cette énième catastrophe financière ne fera pas avancer les choses. Plus que jamais il est vraiment temps de faire preuve d’objectivité, de revenir aux sources du problème, et d’arrêter la chasse aux sorcières si nous voulons vraiment mettre en place les solutions qui préviendront les prochaines crises.
Jean Pierre Robalo