Depuis le début de l’année 2008, il est indéniable que nous aillons assisté à la fin de la « bulle de l’éolien » déjà dénoncée par Thierry Breton en avril 2007 alors qu’il était Ministre de l’économie. Le secteur de la production d’énergie au moyen d’aérogénérateurs est passé de produit star des financiers à celui de paria du SRD, avec des capitalisations boursières perdant pour certaines plus de 70% (cas de Theolia).
Quels ont donc été les causes de ce succès ? Et par la suite, quelles ont été les raisons de ce réveil brutal ?Surfant sur la vague des énergies renouvelables, les « pro-éolien » ont axé leur campagne sur les avantages prétendus de leur solution : réduction du CO2, coût compétitif, possibilité technique de produire de façon fiable une grande quantité d’énergie. Ce puissant lobby a imposé un régime d’aide financière disproportionné et favorable à la spéculation sur le parc éolien. En l’espace de trois ans, et suite à la réévaluation du tarif de rachat de l’électricité en 2006, les implantations d’éoliennes ont été multipliées par deux (et ce malgré la décision du Conseil d’Etat en aout 2008 d’annuler cette obligation d’achat pour EDF). Le secteur c’est développé de façon totalement anarchique et compte aujourd’hui au moins une centaine d’acteurs industriels.
Ces derniers savent être généreux et n’hésitent pas à partager une part du festin providentiel, surtout dans une logique de conquête de marché. Pour les collectivités locales, parfois peu regardantes de l’impact environnemental et le bien général, les revenus de cette activité sont une aubaine. A Saint-André-Farvilliers (Oise), qui accueille sur son territoire cinq éoliennes de 135 mètre de haut, Monsieur le Maire peut être content : « On a deux usines qui versent de l’ordre de 60.000 euros. Cette nouvelle ressource est la bienvenue. Je n’ai pas de terrain de football pour les jeunes. La signalisation, ça coûte la peau des fesses : on va faire un plan à l’entrée du village. Et puis, on va continuer à refaire les vitraux de notre église… ». Le développement de l’éolien a été incontestablement une bonne affaire.
Pourtant, le secteur est en pleine tourmente. Des failles importantes a été mises à jour dans le discours ayant conduit au développement frénétique du parc éolien. Tout d’abord, l’énergie éolienne a un coût réel important. Au coût initial d’investissement (achat de l’éolienne, génie civil, raccordement au réseau de distribution), il faut ajouter les coûts de maintenance et les externalités générées par l’intermittence de ce mode de production sur un réseau électrique qui n’est pas en mesure d’absorber cette électricité aléatoire en quantité importante. Cette augmentation aura un impact sur le consommateur (pouvant atteindre 100 euros par foyers). D’ailleurs, le succès actuel du modèle économique de l’éolien vient principalement de l’obligation de rachat par EDF, et ce pour les 15 prochaines années, de l’électricité produite par des aérogénérateurs à un tarif subventionné. Le surcoût pour la collectivité a été estimé par l’Institut Montaigne à 1 milliard d’euros par an de 2008 à 2020, puis à 2.5 milliard d’euros par an au-delà de 2025 si les objectifs du Grenelle sont atteints (25.000 MW).
De même, l’impact écologique positif est remis en question. Une étude réalisée par l’association Environnement Durable montre que les émissions en CO2 ont augmenté en Allemagne et en Espagne malgré la part faite à l’éolien dans ces deux pays. Seul le Danemark a réduit ses émissions… mais à doublé ses importations d’électricité. De plus, la France est déjà le pays dont la production d’électricité est la plus sobre en rejet de CO2, avec 77% d’énergie nucléaire et 12% d’énergie hydraulique (marge de gain faible). A cela s’ajoute le problème du recyclage des matériaux composites (utilisés pour les aubes) mal maitrisé et très coûteux.
La viabilité technique de la solution éolienne est aussi douteuse. En effet, le vent est une énergie aléatoire. En France, on estime que le parc est utilisable seulement entre 25% et 33% du temps. Les solutions proposées étant l’ajout d’une centrale thermique (énergie fossile) pour parer les variations climatiques ou bien le foisonnement des parcs sur le territoire, en installant des éoliennes un peu partout sans stratégie d’aménagement territoire. De même, en ce qui concerne la gestion du parc, sachant qu’une éolienne a une puissance de 2MW, il faudrait recouvrir 1/10 de la France pour atteindre les objectifs fixés par le « Grenelle de l’Environnement » (25.000 MW). A surface égale, le nucléaire produit 2000 fois plus d’électricité. De plus, selon un rapport du Ministère de l’Ecologie, si on optait pour un parc éolien de 20.000 MW, la probabilité de voir une éolienne depuis un point quelconque du territoire français serait de 100%.
En cette fin d’année 2008, la bataille des mots fait rage entre pro et anti. Malgré cela, la question mérite-t-elle encore un débat ? En effet, la solution n’est elle pas tout simplement en train d’émerger du modèle économique du secteur lui-même ? La fin de la période de l’argent facile avec la crise actuelle du crédit, et la remise en question des arguments des vendeurs ont tué la spéculation, alors que cette dernière était le principale moteur du développement de l’éolien.
Quels ont donc été les causes de ce succès ? Et par la suite, quelles ont été les raisons de ce réveil brutal ?Surfant sur la vague des énergies renouvelables, les « pro-éolien » ont axé leur campagne sur les avantages prétendus de leur solution : réduction du CO2, coût compétitif, possibilité technique de produire de façon fiable une grande quantité d’énergie. Ce puissant lobby a imposé un régime d’aide financière disproportionné et favorable à la spéculation sur le parc éolien. En l’espace de trois ans, et suite à la réévaluation du tarif de rachat de l’électricité en 2006, les implantations d’éoliennes ont été multipliées par deux (et ce malgré la décision du Conseil d’Etat en aout 2008 d’annuler cette obligation d’achat pour EDF). Le secteur c’est développé de façon totalement anarchique et compte aujourd’hui au moins une centaine d’acteurs industriels.
Ces derniers savent être généreux et n’hésitent pas à partager une part du festin providentiel, surtout dans une logique de conquête de marché. Pour les collectivités locales, parfois peu regardantes de l’impact environnemental et le bien général, les revenus de cette activité sont une aubaine. A Saint-André-Farvilliers (Oise), qui accueille sur son territoire cinq éoliennes de 135 mètre de haut, Monsieur le Maire peut être content : « On a deux usines qui versent de l’ordre de 60.000 euros. Cette nouvelle ressource est la bienvenue. Je n’ai pas de terrain de football pour les jeunes. La signalisation, ça coûte la peau des fesses : on va faire un plan à l’entrée du village. Et puis, on va continuer à refaire les vitraux de notre église… ». Le développement de l’éolien a été incontestablement une bonne affaire.
Pourtant, le secteur est en pleine tourmente. Des failles importantes a été mises à jour dans le discours ayant conduit au développement frénétique du parc éolien. Tout d’abord, l’énergie éolienne a un coût réel important. Au coût initial d’investissement (achat de l’éolienne, génie civil, raccordement au réseau de distribution), il faut ajouter les coûts de maintenance et les externalités générées par l’intermittence de ce mode de production sur un réseau électrique qui n’est pas en mesure d’absorber cette électricité aléatoire en quantité importante. Cette augmentation aura un impact sur le consommateur (pouvant atteindre 100 euros par foyers). D’ailleurs, le succès actuel du modèle économique de l’éolien vient principalement de l’obligation de rachat par EDF, et ce pour les 15 prochaines années, de l’électricité produite par des aérogénérateurs à un tarif subventionné. Le surcoût pour la collectivité a été estimé par l’Institut Montaigne à 1 milliard d’euros par an de 2008 à 2020, puis à 2.5 milliard d’euros par an au-delà de 2025 si les objectifs du Grenelle sont atteints (25.000 MW).
De même, l’impact écologique positif est remis en question. Une étude réalisée par l’association Environnement Durable montre que les émissions en CO2 ont augmenté en Allemagne et en Espagne malgré la part faite à l’éolien dans ces deux pays. Seul le Danemark a réduit ses émissions… mais à doublé ses importations d’électricité. De plus, la France est déjà le pays dont la production d’électricité est la plus sobre en rejet de CO2, avec 77% d’énergie nucléaire et 12% d’énergie hydraulique (marge de gain faible). A cela s’ajoute le problème du recyclage des matériaux composites (utilisés pour les aubes) mal maitrisé et très coûteux.
La viabilité technique de la solution éolienne est aussi douteuse. En effet, le vent est une énergie aléatoire. En France, on estime que le parc est utilisable seulement entre 25% et 33% du temps. Les solutions proposées étant l’ajout d’une centrale thermique (énergie fossile) pour parer les variations climatiques ou bien le foisonnement des parcs sur le territoire, en installant des éoliennes un peu partout sans stratégie d’aménagement territoire. De même, en ce qui concerne la gestion du parc, sachant qu’une éolienne a une puissance de 2MW, il faudrait recouvrir 1/10 de la France pour atteindre les objectifs fixés par le « Grenelle de l’Environnement » (25.000 MW). A surface égale, le nucléaire produit 2000 fois plus d’électricité. De plus, selon un rapport du Ministère de l’Ecologie, si on optait pour un parc éolien de 20.000 MW, la probabilité de voir une éolienne depuis un point quelconque du territoire français serait de 100%.
En cette fin d’année 2008, la bataille des mots fait rage entre pro et anti. Malgré cela, la question mérite-t-elle encore un débat ? En effet, la solution n’est elle pas tout simplement en train d’émerger du modèle économique du secteur lui-même ? La fin de la période de l’argent facile avec la crise actuelle du crédit, et la remise en question des arguments des vendeurs ont tué la spéculation, alors que cette dernière était le principale moteur du développement de l’éolien.