Depuis octobre 2005, la société Areva est engagée sur le sol finlandais dans la construction de la première centrale nucléaire de 3ème génération (EPR), pour le compte de l’opérateur local Teollisuden Voima (TVO). Initialement prévue pour le milieu de l’année 2009, sa mise en service ne devrait finalement pas intervenir avant l’année 2012, en raison de problèmes techniques et retards successifs auxquels le spécialiste français du nucléaire s’est trouvé confronté au fil du chantier, le dernier en date étant une défaillance de la structure béton rapportée par le journal Les Echos (17/10/08).Depuis les premières difficultés, certains acteurs fustigent l’excès d’optimisme dont Areva a fait preuve en s’engageant auprès de son client à réaliser les travaux sous un délai de 4 ans. A ceux là, nous rappelons qu’à l’inverse, un excès de prudence n’a encore jamais permis à une société de développer son activité. En revanche, toute prise de risques doit nécessairement s’inscrire dans un plan de sécurisation qui permet à l’entreprise d’en supporter seule les conséquences. Or sur ce point, la société Areva manque singulièrement de transparence.
A l’issue de l’annonce de ce nouveau report, le directeur du projet chez TVO a en effet précisé à l’agence Reuters que les coûts supplémentaires qui en découlent devront être supportés par son fournisseur. Ces déconvenues pourraient ainsi coûter jusqu’à 1,5 milliards d’Euros au spécialiste français de nucléaire selon le journal Les Echos. Mais, plus inquiétant, le magazine Capital en date du 21/05/08 rapporte que la société TVO pourrait également réclamer, au terme du chantier, 2,2 Milliards d’euros supplémentaires au titre des pénalités. La société française est-elle en mesure de supporter seule cette dérive astronomique de 3,7 Milliards d’euros ? Rappelons que la réponse à cette question qui se fait attendre intéresse de près le contribuable français, actionnaire malgré lui du groupe, au travers des 79% de parts détenues par le Commissariat à l’Energie Atomique, une structure publique. Une chose est certaine, TVO n’entend pas participer aux frais. Il y a un an, la Présidente du Directoire d’Areva avait en effet suggéré de trouver « un équilibre global et raisonnable » avec son client « sur la répartition des surcoûts » (Hebdomadaire Challenge du 31/08/07). Mais TVO s’est empressé de fermer la porte à toute négociation invoquant les termes du contrat à prix fixe signé par les 2 sociétés en décembre 2003, qui met TVO à l’abri de tout dérapage budgétaire.
L’absence de communication d’Areva sur ce point est d’autant plus inquiétante que la société fait du dialogue et de la concertation l’un des dix engagements fondateurs de sa politique. A moins que ce silence ne soit un mode de communication subtile destiné à nous faire prendre conscience que le groupe a secrètement décidé d’asseoir sa « performance économique », second engagement fondateur, sur le dos du contribuable français…
Sources :
- http://www.areva.com/servlet/group/commitment/engagements-fr.html
- Journal Les Echos, 17/10/08
- Hebdomadaire Capital, 21/05/08
- Hebdomadaire Challenge 31/08/07
A l’issue de l’annonce de ce nouveau report, le directeur du projet chez TVO a en effet précisé à l’agence Reuters que les coûts supplémentaires qui en découlent devront être supportés par son fournisseur. Ces déconvenues pourraient ainsi coûter jusqu’à 1,5 milliards d’Euros au spécialiste français de nucléaire selon le journal Les Echos. Mais, plus inquiétant, le magazine Capital en date du 21/05/08 rapporte que la société TVO pourrait également réclamer, au terme du chantier, 2,2 Milliards d’euros supplémentaires au titre des pénalités. La société française est-elle en mesure de supporter seule cette dérive astronomique de 3,7 Milliards d’euros ? Rappelons que la réponse à cette question qui se fait attendre intéresse de près le contribuable français, actionnaire malgré lui du groupe, au travers des 79% de parts détenues par le Commissariat à l’Energie Atomique, une structure publique. Une chose est certaine, TVO n’entend pas participer aux frais. Il y a un an, la Présidente du Directoire d’Areva avait en effet suggéré de trouver « un équilibre global et raisonnable » avec son client « sur la répartition des surcoûts » (Hebdomadaire Challenge du 31/08/07). Mais TVO s’est empressé de fermer la porte à toute négociation invoquant les termes du contrat à prix fixe signé par les 2 sociétés en décembre 2003, qui met TVO à l’abri de tout dérapage budgétaire.
L’absence de communication d’Areva sur ce point est d’autant plus inquiétante que la société fait du dialogue et de la concertation l’un des dix engagements fondateurs de sa politique. A moins que ce silence ne soit un mode de communication subtile destiné à nous faire prendre conscience que le groupe a secrètement décidé d’asseoir sa « performance économique », second engagement fondateur, sur le dos du contribuable français…
Sources :
- http://www.areva.com/servlet/group/commitment/engagements-fr.html
- Journal Les Echos, 17/10/08
- Hebdomadaire Capital, 21/05/08
- Hebdomadaire Challenge 31/08/07