La déstabilisation dont a été victime la Société Générale lundi 13 octobre afin de faire chuter son cours de Bourse (ce qui a été le cas) souligne une fois de plus le champ de manœuvre informationnel qu’empruntent les attaquants de toute catégorie. Il est à craindre que ce genre d’opérations délictueuses se répète dans les mois à venir dans la mesure où les autorités de contrôle ont le plus grand mal à remonter les pistes de ces opérations offensives. Les traders opportunistes, les concurrents prédateurs ou déloyaux sont aujourd’hui en embuscade pour profiter des contextes afin de lancer des raids informationnels afin de piéger leurs cibles ou leurs concurrents. Cette vulnérabilité du système est à prendre en compte au niveau des banques concernées par le problème. La défaillance compréhensible des procédures policières et judiciaires ne doit pas laisser le terrain libre aux attaquants potentiels. Il est possible de trouver des parades. Celles-ci relèvent des techniques de guerre de l’information dont l’objectif est la dissuasion ou l’exemplarité de la riposte pour faire ce qu’on appelle des exemples. Dans un autre ordre d’idées, les banques ne doivent pas imiter les comportements cyniques de la banque britannique qui a fait émettre des rumeurs pour fragiliser volontairement son image afin d’être nationalisée et éviter d’assumer les résultats de ses exactions.