En combinant géopolitique et géoéconomie, ce manuel englobe des notions d’histoire, de géographie, d’économie, de sociologie et de science politique donnant au lecteur une analyse pertinente du monde tel qu’il est aujourd’hui. Outre les étudiants, ce manuel est aussi dédié aux cadres souhaitant avoir une grille de lecture permettant d’analyser rapidement les tenants et les aboutissants des divers évènements actuels tout en prenant en compte la diversité des nations et des cultures.
Livre factuel et analytique, il montre les différentes tendances de l’économie mondiale au XIXème et XXème siècles, c’est-à-dire de la première mondialisation, impulsée par la Grande Bretagne, à la seconde mondialisation voire globalisation, stimulée par les Etats-Unis après 1945. Le livre s’attarde aussi sur les divers acteurs du monde : les Etats, les entreprises, les idéologies, les religions, les diasporas, les mafias ainsi que les Organisations non gouvernementales et inter gouvernementales. Pour chaque acteur, une description et une analyse sont données, de même que leurs évolutions vis-à-vis des autres acteurs. De même, les enjeux pour lesquels ils s’affrontent sont étudiés : le contrôle des terres, des hommes, des océans, des lieux stratégiques, des matières premières, des technologies, etc.
Le manuel accorde une haute importance à l’analyse dynamique de tous ces phénomènes afin de montrer que le monde actuel balance entre unité et fractionnement, même au sein de l’Occident.
Par ailleurs, le lecteur pressé pourra s’arrêter sur deux passages du livre particulièrement bien amené, à savoir l’introduction et la troisième partie, intitulée Les armes de la puissance. L’introduction s’accorde à donner les définitions de la géopolitique et de la géoéconomie, leurs divergences mais aussi leurs points communs. Les différentes écoles sont aussi mentionnées et présentées brièvement. Quant à la troisième partie, on s’arrêtera particulièrement sur le chapitre 9 (Contraindre. Guerre et économie au XXème siècle) consacré aux liens entre guerre et économie, cette dernière devenant le champ de bataille des Nations, malgré (du fait de ?) l’accroissement des interdépendances entre les pays.