Le faux scoop afghan d’Eric de Lavarène et Véronique de Viguerie


D’après des informations recueillies auprès de personnes revenant de Kaboul, le reportage publié cette semaine dans l’hebdomadaire Paris Match sous le titre «La parade des talibans avec leurs trophées français » s’avère être une véritable opération de communication montée de toutes pièces par la structure talibane chargée de la propagande de ce mouvement. C’est l’un de ses responsables qui a pris contact avec un journaliste français afin de lui communiquer son intention de rendre public des la rédaction de Paris Match. Le journaliste Eric de Lavarène et la photographe Véronique de Viguerie ont accepté de se prêter à ce simulacre de reportage en prétextant qu’ils faisaient leur métier. Il n’en demeure pas moins vrai qu’ils ont participé à une opération de propagande d’un mouvement en guerre contre des éléments de l’armée française déployée en Afghanistan. Les photos présentant des talibans portant des pièces d’uniforme et des armes pris sur les cadavres des soldats français tués ont pour objectif de frapper des l’opinion publique française afin de faire la démonstration de leur invincibilité et aussi de ridiculiser nos troupes sur le terrain.

Combien d’argent Eric de Lavarène et la photographe Véronique de Viguerie ont-ils gagné pour ce « scoop » salué en France par une partie de leurs confrères journalistes. Comment qualifier une telle naïveté se dissimulant derrière des déclarations de principe sur le droit d’informer. Rappelons que ces mêmes talibans commettent des crimes contre l’humanité par des attentats suicides qui tuent et mutilent aussi bien des militaires que des civils, qui n’hésitent pas à utiliser des enfants pour ce type d’acte, qui ont laissé derrière eux un lourd passif de terreur et d’exactions diverses que ces mêmes journalistes n’ont pu oublier. Le reportage d’Eric de Lavarène et la photographe Véronique de Viguerie est un coup de poignard dans le dos mesquin et hypocrite. Contrairement à ce que pensent certains de leur confrère, ces deux personnes  n’ont aucun mérite d’avoir réalisé cet exploit de servir de portes paroles à des « insurgés » sanguinaires dont la vision du monde est aussi totalitaire que d’autres mouvements qui ont défrayé l’actualité du XXè siècle.

Paris Match s’est déjà illustré dans le passé par la publication des carnets d’Hitler (en fait des faux carnets vendus comme des vrais pour attirer le public). C’est un jour sombre pour la presse française dont le principal talent n’est pas l’autocritique. Eric de Lavarène et Véronique de Viguerie, l’argent que vous avez gagné en croyant faire votre métier a une odeur de collaboration passive avec l’ennemi. Gageons qu’à l’avenir vous nous démontriez le contraire. La morale voudrait que vous ne vous contentiez de donner à leur famille la montre d’un soldat si aimablement confiée par les talibans meurtriers mais que vous versiez l’intégralité de la somme payée par Paris Match aux associations quoi s’occupent des blessés de guerre. Nous vous jugerons à vos actes.